À la veille des législatives anticipées, des enseignants expriment leur inquiétude face à la montée de l’extrême droite dans les écoles françaises. Certains envisagent même de quitter l’Éducation nationale ou de partir à l’étranger si le prochain gouvernement est d’extrême droite.
Amina, professeure franco-marocaine d’éco-gestion dans un lycée professionnel de Seine-et-Marne, témoigne auprès de France Info de la banalisation des discours racistes parmi ses élèves. Elle relate qu’un élève lui a récemment lancé : «T’es pas française, rentre chez toi !»
Cette libération de la parole, elle la constate aussi en salle des professeurs : «Il y a de plus en plus de collègues qui épousent les idées du Front national, comme la préférence nationale.»
Cette dégradation de la situation a démarré en 2015 lors des attentats islamistes, pour Amina. «L’amalgame s’est instauré et j’ai eu l’impression qu’on n’avait plus les mêmes valeurs, ni les mêmes combats», regrette-t-elle.