1 256 étudiants et lauréats de l’Université Mohammed VI Polytechnique du Maroc ont signé un pétition réclamant l’arrêt des partenariats que l’université entretien avec des institutions académiques israéliennes.
Dans un communiqué de presse, reçu ce jeudi à Yabiladi, les signataires appellent également les professeurs et les étudiants d’autres universités marocaines à rejoindre le mouvement contre ce qu’ils appellent «la normalisation académique».
Ce n’est pas la première tentative des étudiants de l’UM6P pour mettre fin à cette normalisation académique. En mai, les étudiants et anciens élèves ont soumis une lettre à la présidence de l’université, appelant à la résiliation de ses partenariats avec «des institutions israéliennes impliquées dans l’occupation, l’apartheid, les crimes de guerre et le génocide contre le peuple palestinien».
Bien qu’ils aient été invités à un dialogue et à une rencontre avec un représentant de l’université, l’administration a refusé de mettre fin à ces partenariats, ajoute le communiqué.
«Cette initiative découle de notre volonté de veiller à ce que université se positionne du bon côté de l’Histoire et se fonde sur le fait que nous, étudiants et lauréats, représentons l’université et que celle-ci nous représente à son tour.»
Les signataires déclarent également qu’ils rejettent les «accords entre notre université et ses partenaires israéliens, qui sont impliqués dans l’occupation, l’apartheid, les crimes de guerre et le génocide à Gaza».
«Nous affirmons également notre détermination à poursuivre la lutte par tous les moyens légitimes et à exprimer notre ferme rejet de la poursuite de ces partenariats», évoque encore le communiqué.
Selon ces étudiants, L’UM6P aurait établi le «plus grand nombre de partenariats et accueilli des visites de délégations de haut niveau» provenant d’institutions israéliennes. L’université a même créé un poste spécial, «Chargé d’affaires auprès du président en charge des partenariats israéliens».
Ces partenariats, détaille le communiqué, incluent huit universités et établissements d’enseignement supérieur israéliens, des entreprises israéliennes et des centres de recherche, tels que : l’Université Bar-Ilan, l’Université Ben-Gourion, l’Université de Tel Aviv, le Collège académique de Galilée occidentale, l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Institut israélien de technologie (Technion), l’Université Reichman (Centre interdisciplinaire de Herzliya) et le Collège Sapir.
En mai dernier, des professeurs et employés de l’Université Abdelmalek Saadi de Tétouan ont signé une pétition similaire, demandant l’annulation d’un protocole d’accord (MOU) signé entre leur université et celle de Haïfa en Israël en septembre 2022.
Cette pétition a été signée par plus de 600 professeurs et membres du personnel de 12 institutions universitaires.