La veuve du politicien marocain Mehdi Ben Bara, Rhita Bennani, est décédée ce mercredi 26 juin à Paris, entourée de ses proches. Elle a consacré sa vie à découvrir la vérité sur «l’enlèvement et la disparition» de son mari, a déclaré sa famille dans un communiqué.
Mehdi Ben Barka était le chef de l’Union Nationale des Forces Populaires (UNFP) de gauche et un fervent opposant à la domination coloniale française et au roi Hassan II. Sa femme, qui vivait en France depuis 1964, s’est battue sans relâche pour dévoiler le sort de son défunt mari qui a disparu à Paris en 1965.«Jusqu’à son enlèvement et sa disparition, elle avait accompagné son mari, Mehdi Ben Barka, dans toutes les épreuves de sa vie militante aussi bien contre le protectorat que pour l’édification d’un Maroc indépendant démocratique, partageant les joies et les peines de la vie familiale», a déclaré sa famille dans un communiqué de presse.
Harcelée par les services secrets marocains, Bennani a été contrainte de quitter le Maroc en 1964. Elle n’est revenue qu’en 1999, lorsqu’elle et ses enfants ont décidé de mettre fin à leur exil après la mort de Hassan II, qu’elle «qu’elle tenait pour responsable de l’enlèvement et la disparition de son mari».
«Pendant près de soixante années, elle s’est consacrée, à côté de ses enfants et avec ses proches au long combat de la recherche de la vérité sur le sort de son mari afin de pouvoir faire son deuil et se recueillir sur sa dépouille.», a déclaré la famille.
Rhita Bennani sera enterrée dans la région parisienne, selon les propos de ses proches, précisant qu’ils partageront plus tard des informations sur son enterrement.
La famille Ben Barka continue de se battre pour découvrir la vérité sur la disparition de Mehdi Ben Barka le 29 octobre 1965 aux mains de policiers français à Paris.