Le secrétaire général de l’ONU se félicite, dans son rapport sur la situation au Sahara, du respect par les Forces armées royales (FAR) du cessez-le-feu signé en 1991. António Guterres a rappelé qu’en février 2024, le représentant spécial et le commandant de la Force de la MINURSO ont proposé une cessation des hostilités pendant le mois sacré de Ramadan, soulignant que «les FAR ont répondu le 26 février en réitérant leur engagement envers les accords conclus» en 1991, «mais ont souligné leur droit à répondre aux attaques du Front». En revanche, le Polisario a rejeté l’offre, estimant que l’«appel ignore la réalité actuelle du terrain».
Pour rappel, le Polisario avait annoncé, en réaction à l’opération des FAR à El Guerguerate, la reprise des armes, le 13 novembre 2020. Depuis, le mouvement séparatiste a perdu son pouvoir de bloquer la circulation au passage entre le Maroc et la Mauritanie, ainsi que sa présence sur ses «territoires libérés».
Le secrétaire général de l’ONU a affirmé que «la MINURSO a continué à renforcer la coordination et la coopération» avec les autorités marocaines, aussi bien civiles que militaires. La mission onusienne «a effectué trois visites à l’État-Major de la Zone Sud à Agadir en novembre 2023, février et mai 2024. Au niveau opérationnel, sept réunions ont eu lieu entre le composant militaire de la MINURSO et les FAR : deux à Laâyoune en septembre 2023 et mars 2024, trois à Dakhla en octobre 2023, janvier et mai 2024, et deux à Guelmim en décembre 2023 et mai 2024».
António Guterres a également salué les efforts des FAR dans la lutte anti-mines, soulignant que les Forces armées royales ont procédé au déminage de «189,09 millions de m²», de septembre 2023 à juillet 2024. En revanche, la MINURSO s’est heurtée à de nombreuses obstructions de la part du Polisario. Le Portugais a notamment souligné que son représentant spécial et le commandant de la Force de la MINURSO «n’ont pas été en mesure d’établir de contact avec le Polisario à Rabouni» en Algérie. Les partisans de Brahim Ghali exigent que les rencontres avec les membres de la mission aient lieu dans leurs «territoires libérés» et non sur le territoire algérien.
En outre, «le Front POLISARIO continue de limiter les mouvements de la MINURSO à une distance de 20 kilomètres de chaque point d’observation (…) Les vols de reconnaissance par hélicoptère ne sont pas autorisés à l’est du mur des Sables depuis novembre 2020», a déploré le secrétaire général de l’ONU dans son rapport.