Le Marocain a été condamné pour ne pas avoir respecté cette décision, et aussi pour consommation de stupéfiants. Après deux mois de prison, il a été transféré en centre de rétention administrative (CRA) d’où il est sorti trois mois plus tard, après que le Maroc n’a pas autorisé son retour.
Lundi 7 octobre, Amine Z. a été présenté devant le juge compétent en comparution immédiate, pour « maintien irrégulier sur le territoire français », en récidive, rapporte la Voix du Nord. La présidente du tribunal fait savoir que le Marocain est connu des services judiciaires lillois sous des identités et des actes de naissance différents, ce qui a par ailleurs empêché son retour au Maroc.
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Depuis son arrivée en France en 2012, Amine Z. a été déjà condamné dix fois pour des délits de vol pour la plupart. Sa première condamnation remonte à 2019. La procureure a requis cinq mois de prison ferme contre le Marocain, ainsi que son maintien en détention. « Il savait qu’il devait quitter le territoire, mais il est resté », a-t-elle avancé.
« Cela n’a aucun sens ! Il est resté trois mois au CRA, on n’a pas été capable de l’expulser. Le Maroc ne délivre que 41 % de laissez-passer (pour le retour, sur l’ensemble des demandes effectuées par la France.) Là, […] il va devoir effectuer une nouvelle peine (en France) avant de retourner au CRA », a déploré Me Baptiste Buissart, l’avocat d’Amine Z., qui demande une peine légère « pour qu’on puisse l’expulser ».