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Zakaria El Jamari, du deuil aux titres internationaux d’arts martiaux


Dès son plus jeune âge, Zakaria El Jamari a dû travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Parallèlement à ses études, il a exercé le métier de son père en vendant des fruits et des légumes, dans l’un des quartiers populaires de la ville de Rabat. C’est à l’âge de douze ans qu’il se lance dans la boxe, dans l’un des gymnases de son quartier. Son moniteur est interpellé par son talent précoce et son grand potentiel pour devenir un professionnel. «Ma première expérience de combat remonte à mes quinze ans au Maroc, j’ai gagné par KO», se souvient-il fièrement.

A seize ans, Zakaria débute ainsi sa carrière professionnelle en rejoignant le Moghreb de Rabat en 2006. Un an plus tard, il remporte la Ligue nationale des champions, puis il rejoint ensuite le FUS de Rabat en 2008, avant d’évoluer sous les couleurs des FAR. En conflit avec son entraîneur, il quitte le club et se retirer des tournois à l’âge de 22 ans, se limitant à l’entraînement local et à l’encadrement de petits groupes d’enfants. C’est occasion pour lui également de se recentrer sur ses études, en obtenant un diplôme en administration des affaires de l’OFPPT. Zakaria El Jamari est cependant confronté très tôt à des difficultés liées aux conditions de vie de sa famille.

Après avoir brillé en hissant le drapeau national, le champion s’est retrouvé contraint d’occuper divers emplois. «Je travaillais chez McDonald’s et Marjane, et je vendais aussi des galettes. La transition du statut de champion marocain à ces petits boulots a été difficile. Mais à cette époque, je me concentrais uniquement sur l’impératif d’aider mes parents et j’ai réalisé que le sport ne m’avait rien donné», nous confie-t-il.

Faire le deuil sur les rings internationaux

A l’âge de 26 ans, Zakaria voit sa vie basculer. La mort de son père a provoqué un grand choc, qui l’a plongé dans une grave dépression.

«J’ai vécu les jours les plus difficiles de ma vie. J’étais très attaché à mon père. C’était mon soutien dans la vie. J’étais tellement déprimé que j’allais dormir devant sa tombe. Les voisins me regardaient dépités, pensant que j’avais perdu la raison.»

Zakaria El Jamari

Après trois mois de deuil, Zakaria est encouragé par sa mère à quitter le Maroc pour chercher de nouvelles opportunités. En 2016, il prend son envol vers les Emirats, où il travaille avec une entreprise spécialisée dans l’entraînement de boxe. Cette expérience lui ouvre la porte du retour aux compétitions sportives, où il remporte des victoires marquantes, dont celle par KO en Muay Thai.

En 2018, Zakaria est sélectionné comme l’un des meilleurs boxeurs des Emirats arabes unis. Il prend part aux Championnats du monde au Mexique, où décroche la troisième place avec une médaille de bronze. Il décroche ensuite le titre de l’Open des Emirats arabes unis et sa première place au Championnat arabe à Abu Dhabi, en 2019.

Sur le ring, Zakaria accumule les réussites entre 2019 et 2020, remportant plusieurs titres, dont une victoire par élimination directe en Thaïlande. Fin 2020, il devient champion du monde en Australie et décroche aussi la première place du Championnat des champions arabes élite.

Un titre mondial en vue

Malgré sa défaite au Championnat du monde 2021 face à un adversaire philippin, Zakaria est revenu sur le ring en 2022, accumulant des victoires notables, dont une par élimination directe en Thaïlande.

Parallèlement, il est devenu coach privé pour certains clients, afin de s’assurer un revenu stable et de continuer à soutenir financièrement sa famille au Maroc.

Début 2024, Zakaria El Jamari a reçu une offre pour rejoindre l’organisation ONE Championship, une promotion dans les arts martiaux mixtes (MMA), le Muay Thai et le kickboxing, où il a remporté aussi une victoire notable en Thaïlande, lui valant ainsi une grande renommée. En mai dernier, le combattant a enregistré ses premières victoires dans ce championnat, en battant le Thai Thongboon Pik Saenchai, après sa déception lors du ONE 166 en mars au Qatar.

De retour au Maroc en comptant de nombreuses médailles son actif, Zakaria aspire désormais à réaliser son rêve de se revenir au pays natal avec la fameuse ceinture du No One Championship. Comme son petit frère, revenu à son tour dans son pays avec la ceinture WBC, Zakaria attend avec impatience l’opportunité de participer à un nouveau tournoi.





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