Les deux conseils de la partie civile, Me Sven Mary et Me Jean-Philippe Mayence sont convaincus de la culpabilité de Youssef Allali dans l’assassinat de Franck Goes, relaie 7sur7. « Dylan Duby ne se rappelle plus combien il a donné de coups de couteau à Frank Goes, mais par contre il se rappelle qu’il n’a pas voulu tuer », a déclaré Me Mary, qui doute de la sincérité de l’accusé. Pour justifier sa position, l’avocat pénaliste a rappelé que ce 29 septembre 2020, l’accusé a passé trois heures et demie à attendre que la victime sorte de ses bureaux à Jette pour l’agresser. « Il l’a attaqué dans le dos et l’a poignardé à une reprise dans le cœur », a-t-il détaillé.
Pour Me Mary, l’acte de Duby était prémédité. Mieux, l’accusé avait pris en compte l’hypothèse que la victime décède, étant donné qu’il l’a violemment poignardée à six reprises avec un couteau, dont une fois dans le cœur. Dans le cas où les jurés reconnaitront la culpabilité de Dylan Duby pour l’assassinat de Goes, ils devront condamner les autres accusés, Youssef Allali et Yaser Abau, en tant que co-auteurs de ce crime, ont plaidé les deux avocats de la partie civile.
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À la barre, Dylan Duby a déclaré avoir été payé pour « causer une incapacité de travail » à Franck Goes. De son côté, Yaser Abau, accusé d’être l’intermédiaire, a juré avoir demandé à ce dernier de « frapper la victime dans le genou avec une batte de base-ball ». Youssef Allali, accusé d’être le commanditaire, a quant à lui reconnu avoir demandé à Yaser Abau de « mettre la pression » sur la victime. Des déclarations des trois accusés, Mes Mary et Mayence ont déduit que les mis en cause ont prévu, à tout le moins, d’agresser physiquement la victime et que Youssef Allali est bien le commanditaire de cet assassinat.
Dylan Duby n’aurait pas pu poignarder à mort Franck Goes s’il n’en a pas reçu l’ordre, a soutenu Me Mayence. Mais pour quel motif ? En tout cas, l’argent ne peut être le mobile de ce crime, estime l’avocat de la partie civile : « Youssef Allali avait tout, mais ce n’était pas suffisant. C’est un homme qui ne supporte pas qu’on lui tienne tête ». Selon la partie civile Allali aurait la mauvaise réputation de faire éliminer toutes les personnes qui critiquent les ouvrages réalisés par son entreprise, spécialisée dans la rénovation de façades.