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Vrai culte .. des murs de la mosquée aux espaces de la vie

Vrai culte .. des murs de la mosquée aux espaces de la vie

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* Écrit par // y. Mohamed Boufas *

Beaucoup de gens croient encore que le culte est limité à la performance des rituels dans les murs de la mosquée, comme si la relation avec Dieu ne commence que le moment du takbeer d’Ihram et se termine par la dernière paix. Cette compréhension étroite a réduit la religion dans des rituels limités, tandis que tous les textes et messages divins confirment que le culte est essentiellement un style de vie et que le comportement moral est pratiqué dans les détails quotidiens: sur le marché, au travail, à la maison et dans la rue.

Lorsque nous ouvrons les yeux sur notre réalité, nous trouvons un paradoxe remarquable: dans de nombreuses villes du monde, les portes des églises restent légitimes tout au long de la journée, recevant le croyant et le non-croyant, transitoire ou à la recherche d’un moment de silence. Quant à nos mosquées, elles ne s’ouvrent qu’aux heures de prière, comme si ce sont des lieux fonctionnels liés à la météo uniquement. Ce qui est pire, c’est que certains d’entre eux ont été transformés, en raison d’un discours strict, en espaces pour répandre les idées d’extrémisme et perpétuer la fermeture, au lieu d’être spacieux de tolérance et d’élever des âmes sur les valeurs de la bonté.

Ici, la même question se pose: quel est le but de la religion? Est-ce juste une performance rituelle formelle qui vide l’adoration de son potentiel d’origine, ou est-ce une augmentation des valeurs qui facilitent la vie des gens et les transactions quotidiennes? La réponse est claire dans les textes: Dieu a salué son prophète en disant: {Et vous êtes une grande création}, ce qui signifie que la norme n’est pas le grand nombre de rak’ahs mais la grandeur de la morale. Le Messager ﷺ a résumé son message dans son dicton: « Il a été envoyé à l’accomplissement de la morale. »

Et si nous retournons au passé récent et depuis longtemps, nous constaterons que les mosquées n’étaient pas seulement des lieux de culte, mais aussi des espaces complets pour la science et la pensée. Dans son immensité, les sciences de l’interprétation, les hadithmes et la jurisprudence sont apparues, et d’eux les leçons de la littérature, de la langue et de la philosophie ont été lancées. Ils étaient le sermon car ils étaient les arènes du débat intellectuel et de la controverse politique, et des conseils de discussion entre juristes, universitaires et penseurs. Au contraire, la mosquée du Prophète elle-même à l’avant-garde de l’islam était un centre de la vie publique: un lieu de consultation politique, pour enseigner aux jeunes et résoudre les problèmes des gens. Comment ce riche héritage a-t-il été réduit aujourd’hui dans un travail étroit qui ne dépasse pas les performances de la prière cinq fois par jour?

À quoi sert la mosquée à remplir d’adorateurs si le marché est bondé de honte et de monopolistes? Quelle est la valeur du jeûne si son propriétaire n’empêche pas le mensonge et l’assaut? Comment parlons-nous de la religion et nous voyons une propagation de l’injustice sociale, des transactions de contrôle de la corruption et l’égoïsme submerge le comportement collectif?

Le culte dans son essence n’est pas un isolement de la société, mais un engagement envers sa réforme. Le marchand sincère dans son métier, l’employé qui sert les gens sincèrement, le voisin qui respecte son voisin, ceux-ci sont plus proches du sens du culte qui passe tout son temps dans les rituels, puis sort pour pratiquer l’injustice et la corruption.

La religion n’est donc pas seulement une conviction métaphysique ou une foi métaphysique rigide, mais plutôt une pratique sociale réaliste. Sa valeur n’est pas testée dans la mosquée seule, mais à la maison, à l’école, à l’administration et à la rue. Les sociétés vivantes transmettent les valeurs du culte du Mihrab aux espaces de la vie et les transforment en une culture générale que tout le monde vit.

Aujourd’hui, nous devons désespérément restaurer cette signification profonde de la mosquée. Être un phare de l’éducation, de la science et de la discussion, comme dans le passé, pas seulement un lieu de rituels ou de chaire pour le militantisme. La mosquée doit retourner un espace ouvert, inclusif de tous les membres de la société, une source de rayonnement pour l’éthique et la justice, et une arène pour le dialogue au lieu d’être un domaine de fermeture.

Le vrai culte n’est pas mesuré par le nombre de rak’ahs ou la durée de la prostration, mais plutôt avec le bon impact qu’une personne laisse dans son environnement. Dieu est adoré d’honnêteté comme il adorait dans la prière, et est adoré en justice comme il adorait le jeûne. Et la foi sincère est celle qui se traduit par des transactions élevées, un comportement responsable et une communauté cohérente basée sur la morale.

Y Muhammad Boufas – chercheur en religion, pensée et société



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