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Vers une exemption de visa, un renforcement académique et économique

Vers une exemption de visa, un renforcement académique et économique

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Dans une évolution notable de sa position concernant le Sahara, le Ghana a exprimé, hier, son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc comme «seule base réaliste et durable pour une solution mutuellement acceptable» au différend régional. Reçu par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a affirmé cette position dans un communiqué conjoint, ainsi que le point de presse ayant suivi la signature de cette déclaration et d’un mémorandum d’entente sur les consultations politiques.

Le geste d’Accra est annonciateur également d’un renforcement des liens entre les deux pays, dans différents autres domaines d’intérêt commun. Parmi eux figurent principalement la mobilité des personnes, la coopération économique et académique. A ce titre, les deux parties ont annoncé une simplification des procédures de séjour pour les citoyens du Maroc et du Ghana, en vue de supprimer, à terme, l’obligation du visa.

Faciliter les mobilités pour dynamiser les autres domaines de coopération

Dans le communiqué conjoint, les deux ministres ont d’ailleurs «réaffirmé leur engagement à promouvoir le tourisme, les affaires et le développement économique entre les deux pays, en vue de la signature d’un accord d’exemption de visa pour les passeports ordinaires». En attendant la finalisation de cet accord, Nasser Bourita a annoncé «la mise en œuvre immédiate de l’Autorisation électronique de voyage au Maroc (AEVM) en faveur des citoyens ghanéens en visite» au royaume.

Pour sa part, Samuel Okudzeto Ablakwa s’est réjoui de ces nouvelles mesures. «Nous avons convenu de mettre en place un mode de mobilité facile pour nos populations. Il existe déjà une liaison aérienne directe entre le Ghana et le Maroc. Mais le principal obstacle, au commerce, au tourisme et à nos échanges interpersonnels, a été le visa», a-t-il dit, lors du point de presse.

«Désormais avec effet immédiat, les Ghanéens pourront simplement se connecter en ligne et obtenir leur visa en 24 heures. Cela va véritablement stimuler le commerce et le tourisme, d’autant que le Maroc est une destination très prisée.»

Samuel Okudzeto Ablakwa

«Investir dans le capital humain» par la coopération académique

Dans le même sens, les deux parties ont affirmé l’importance «d’investir dans le capital humain et de promouvoir les échanges culturels et universitaires», faisant ainsi que la circulation entre le Maroc et le Ghana concerne les personnes, les services, mais aussi les séjours académiques et universitaires. A ce propos, Nasser Bourita a annoncé l’augmentation du nombre de bourses accordées par l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) aux étudiants ghanéens, passant de 90 à 140 bourses par an, dans diverses disciplines.

«C’est une excellente nouvelle pour nous : nos universités seront également ouvertes aux étudiants marocains, notamment ceux qui souhaitent évoluer dans les filières en anglais et les études africaines. Nos universités bénéficieront d’un accord environnemental spécifique pour les étudiants marocains», s’est félicité pour sa part Samuel Okudzeto Ablakwa.

Dans un volet connexe, la coopération économique est ancrée dans les relations entre le Maroc et le Ghana, grâce à 25 accords signés en 2017, à l’occasion de la visite officielle du roi Mohammed VI à Accra. Selon Samuel Okudzeto Ablakwa, «cela a véritablement stimulé les échanges commerciaux» de part et d’autre.

«Nous savons qu’une deuxième visite réciproque renforcerait considérablement nos relations. Nous considérons donc cette rencontre d’aujourd’hui comme un prélude à celle entre le roi et le président John Dramani Mahama.»

Samuel Okudzeto Ablakwa

Renforcer les liens économiques et la coopération agricole

Cette coopération économique se trouvera renforcée par les mesures de mobilité simplifiée, mais aussi par la coopération académique entre les deux pays. Afin de la dynamiser à travers des actions directes, le Maroc et le Ghana ont désormais convenu de coopérer particulièrement dans le domaine de la sécurité alimentaire, de manière à soutenir le secteur agricole connu pour son fort potentiel économique en Afrique.

A cet effet, Rabat et Accra collaboreront sur le développement de fertilisants adéquats à l’activité agricole locale, à la nature du sol, aux contraintes climatiques et à la production principale. Pour le cas du Ghana, il s’agit du cacao, dont il est le deuxième exportateur mondial après la Côte-d’Ivoire. «Actuellement, le Ghana dépense près de 3 milliards de dollars par an pour importer des denrées alimentaires. Le nouveau président est déterminé à inverser cette tendance», a déclaré Samuel Okudzeto Ablakwa.

«Le Maroc bénéficie d’un avantage concurrentiel dans l’agriculture, l’agroalimentaire et de la production d’engrais. Dans les prochains jours, nous recevrons des experts marocains qui travailleront avec les nôtres pour déterminer le type le plus adapté. Nous envisageons de commencer par le secteur du cacao afin d’accroître notre production. C’est une culture commerciale très importante pour notre pays et nous souhaitons nous engager dans ce secteur.»

Samuel Okudzeto Ablakwa

Au niveau régional, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a par ailleurs salué «l’engagement indéfectible du Ghana en faveur de l’intégration».

Le chef de la diplomatie a cité en exemple le «son rôle actif au sein de la CEDEAO, l’accueil du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et son adhésion en tant que membre à part entière de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en octobre 2024».





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