L’ambitieux projet de câble électrique sous-marin entre le Royaume-Uni et le Maroc, mené par Xlinks First Ltd., cherche un soutien politique pour se concrétiser. L’entreprise prévoit de générer jusqu’à 24 milliards de livres sterling d’investissements, dont environ 5 milliards bénéficieront spécifiquement au Royaume-Uni.
Dave Lewis, président de Xlinks et ancien PDG de Tesco Plc, a récemment partagé ses réflexions dans une interview avec Bloomberg. Il s’est dit optimiste quant à la prise d’une décision finale d’investissement cette année, à un bouclage financier d’ici 2026 et au début des travaux de construction avant la fin de l’année suivante.
«Ce projet offre un approvisionnement stable, fiable et dédié capable d’alimenter 7 millions de foyers, soit 8 % des besoins actuels en électricité», a déclaré Lewis. «Il promet des investissements étrangers importants, contribue à réduire les prix de gros de l’énergie et réduit les émissions, tout cela sans nécessiter de financement public. Je pense que c’est la seule solution possible», a-t-il ajouté.
L’entreprise est négociations avec le gouvernement britannique pour obtenir un contrat de vente d’électricité à tarif fixe. Elle cherche à obtenir un prix de l’électricité plus élevé que celui des parcs éoliens offshore britanniques, mais inférieur à l’accord obtenu par la centrale nucléaire de Hinkley Point C en 2016. Le projet prévoit d’intégrer près de 11,5 gigawatts de capacité de parc solaire et éolien, ainsi que des batteries pour stocker l’excédent.
L’électricité serait transmise par environ 4 000 kilomètres de câbles électriques sous-marins, longeant les côtes du Portugal, de l’Espagne et de la France, avant de traverser la Manche pour se connecter au réseau électrique britannique dans le Devon, au sud-ouest de l’Angleterre.