L’Organisation marocaine pour les droits humains et la lutte contre la corruption a exprimé sa solidarité avec un policier de la circulation à Marrakech, soupçonné de corruption. L’agent a été temporairement suspendu de ses fonctions par la Direction générale de la Sûreté nationale, après la diffusion d’une vidéo où il apparaît demandant un pot-de-vin à un touriste étranger.
L’organisation, fondée le 21 mars 2021, a décrit l’agent dans un communiqué comme une «victime de diffamation», tout en considérant le touriste étranger comme «un suspect». Elle a ajouté que «toute décision de renvoyer ou d’arrêter l’agent est considérée comme un cadeau aux ennemis de la nation à l’étranger».
L’affaire remonte au 8 août 2025, lorsque la police de Marrakech a lancé une enquête pour déterminer les violations professionnelles que l’agent aurait commises. Cependant, l’organisation a devancé les résultats de la procédure en se demandant si les images avaient été fabriquées ou déformées, arguant que le touriste aurait dû les soumettre aux autorités au lieu de les publier en ligne.
L’ONG a même lié l’incident à l’Algérie, accusant des «pages suspectes affiliées aux renseignements algériens» d’avoir publié la vidéo dans le cadre d’une «tentative désespérée» de ternir l’image du Maroc. L’organisation a également appelé les autorités à arrêter le touriste et à ouvrir une enquête à son encontre.
Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que les positions de l’organisation suscitent la controverse. Elle avait précédemment demandé au gouverneur de la région de Rabat-Salé-Kénitra d’interdire une marche de solidarité avec le peuple palestinien, invoquant «l’incitation à la sédition et la déstabilisation».
La même ONG avait porté plainte contre l’ancien président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), Aziz Rhali, l’accusant de «porter atteinte à l’intégrité territoriale et d’insulter le peuple marocain».