La mosquée El Hidaya, à Roussillon, en Isère (France), a été la cible d’un acte de vandalisme dans la nuit du 27 au 28 juin. Vers 5 heures du matin, quatre individus cagoulés ont brisé les vitres de l’entrée, renversé du mobilier et apposé des tracts à caractère haineux sur les murs du lieu de culte. Plusieurs documents similaires ont été retrouvés au sol.
Le maire de la commune, Robert Duranton, a précisé à ICI Isère que ces éléments «laissent à penser que les casseurs appartiennent à la mouvance d’extrême droite». Les agresseurs ont pris la fuite à bord d’un véhicule suite à l’intervention du gardien de la mosquée
L’association cultuelle a porté plainte. Une enquête est en cours pour identifier les auteurs.
Ce nouvel incident s’inscrit dans un climat de plus en plus préoccupant. Il y a quelques semaines, un homme a été interpellé après avoir profané la mosquée Errahma de Villeurbanne, où un exemplaire du Coran a été brûlé et déposé à l’entrée du bâtiment. Dans la même période, une boucherie halal tenue par un Franco-marocain en Haute-Garonne a été ciblée à deux reprises par des messages racistes inscrits sur sa vitrine. En mars, des inscriptions haineuses avaient également visé une autre boucherie halal ainsi qu’une mosquée en Haute-Savoie.
Selon les chiffres communiqués par les autorités françaises, 79 actes antimusulmans ont été recensés entre janvier et mars 2025, soit une hausse de 72 % par rapport à l’année précédente. Une multiplication des attaques qui témoigne d’un climat délétère, alimenté par des discours de plus en plus violents à l’égard des musulmans, y compris dans les sphères politiques françaises.