À Tilburg, une ville des Pays-Bas, l’histoire d’une femme marocaine de 100 ans, supposée avoir été sans-abri pendant trois ans, est devenue virale. Elle suscite à la fois l’attention et l’indignation. Cependant, les autorités et les personnes proches du dossier ont précisé qu’elle n’avait jamais passé une nuit dans la rue, mais qu’elle séjournait en fait chez sa famille au Maroc depuis 2022.
Selon les médias locaux, une fondation basée à Amsterdam appelée Assadaaka a allégué qu’après le décès de son mari, la femme avait été laissée seule jusqu’à ce que la structure intervienne et la relocalise dans la capitale néerlandaise. Mais la ville de Tilburg a rapidement réagi, démentant ces information à travers un porte-parole. «Cette femme n’a jamais vécu un seul jour dans la rue», a soutenu le responsable.
Des sources confirment que la femme est partie pour le Maroc en 2022. Elle a ensuite été radiée de la municipalité de Tilburg, qui a perdu sa trace jusqu’à son récent retour aux Pays-Bas, probablement en raison de besoins de soins complexes.
À son retour, elle a de nouveau séjourné chez sa famille, mais l’arrangement s’est avéré difficile. Bien qu’elle ne soit plus sous la responsabilité officielle de la ville, la municipalité de Tilburg a aidé à lui trouver une place dans un centre de soins à Amsterdam, en coordination avec la fondation Kloek et d’autres partenaires.
Un groupe de travail de la communauté marocaine l’a assistée tant pendant son séjour au Maroc qu’après son retour. Aziza Aboulkacem, membre du conseil du Parti travailliste de Tilburg en contact avec le groupe, a confirmé que la concernée «n’a jamais vécu dans la rue».
La travailleuse sociale Fatima Elabbassi, également impliquée, a écrit sur LinkedIn : «Ce qui me frappe, c’est l’allégation que la femme a été abandonnée et que les autorités de Tilburg ont échoué. C’est faux. Au contraire, beaucoup de temps, d’attention et d’efforts ont été investis pour l’aider. Si elle avait vraiment été dans la rue, je l’aurais même accueillie chez moi.»
Le groupe de travail marocain a demandé à la fondation Assadaaka de corriger ses déclarations antérieures, d’autant qu’elle n’a pas encore fait de commentaire.