Les camps de Tindouf ont été le théâtre, ce mardi 18 mars, d’une marche de protestation contre les enlèvements de Sahraouis par des groupes armés liés au trafic de drogue, rapporte le Forum de Soutien aux Autonomistes de Tindouf (FORSATIN).
Le kidnapping de Fadili, un octogénaire retenu depuis plus de quatre mois, a été l’élément déclencheur de cette mobilisation. Les ravisseurs de Fadili ne se cachent pas et vont jusqu’à permettre à leur otage d’exhorter son fils, dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, à restituer la drogue qu’il avait dérobée à ces trafiquants, en échange de sa libération.
Devant cet enlèvement, la direction du Polisario reste silencieuse. Aucune enquête n’a été lancée pour retrouver Fadili, une inaction vivement critiquée lors de la marche de mardi. Des voix s’élèvent dans les camps de Tindouf, à travers des messages audio, pour accuser un haut responsable des milices armées du Front, proche de Brahim Ghali, d’être à la tête du gang ayant enlevé l’octogénaire sahraoui.
Lors de la manifestation, un membre de la famille de l’otage a pris la parole pour «condamner un crime qui ne peut être toléré, appelant à s’unir contre ce silence suspect de la direction du Polisario», selon FORSATIN.
