Alors que la Fédération nationale de l’Enseignement privé musulman (FNEM) ne comptait que onze établissements d’enseignement privés sous contrat avec l’État (premier et second degrés) dans lesquels 1 886 élèves étaient scolarisés dans des classes sous contrat, avant la résiliation du contrat d’association avec le lycée Averroès (principal lycée musulman de France), 7 000 des plus de 7 500 établissements privés sous contrat à la rentrée 2021 relevaient du réseau de l’enseignement catholique, rapporte la Croix. Un constat qui pousse la FNEM à plaider pour une « égalité de traitement » avec les autres réseaux. Dans un communiqué, la FNEM, créée en 2014 pour structurer le réseau d’écoles, collèges et lycées musulmans, sous l’impulsion de l’ex-Union des organisations islamiques de France (UOIF, devenue Musulmans de France), regrette une « offre réduite » d’écoles musulmanes et des ouvertures « très restreintes ».
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« Alors que l’islam constitue la deuxième religion de France, la communauté musulmane reste largement sous-dotée en écoles privées », a déploré la FNEM. Selon les explications de son président Makhlouf Mamèche, directeur de l’association Averroès qui gère le groupe scolaire du même nom, « depuis cinq ans, les ouvertures d’écoles privées musulmanes sont très restreintes en comparaison avec les autres réseaux. Pire, la tendance est à la fermeture administrative ou à la rupture des contrats d’association, comme ce fut le cas du lycée Averroès à Lille, pourtant symbole d’excellence ». Il a fait remarquer que la demande d’écoles musulmanes n’a jamais été aussi forte et que l’offre n’a jamais été aussi réduite, ce qui traduit « la situation problématique dans laquelle se trouve l’enseignement privé musulman en France ». L’enseignement privé musulman doit « prendre toute sa place dans le paysage éducatif français », car « le principe d’égalité de traitement l’exige », estime la fédération.