Tout est parti d’une affiche annonçant l’organisation d’une fête privée dans un club marocain de Torremolinos (Málaga), Casa Fátima Ino, connu également sous le nom de « Luxury Moroccan Club » (club marocain de luxe) samedi 18 janvier. « Pas de bagarres, pas de drogues, pas de casquettes, pas de tongs, pas de péd* », indiquait l’affiche. L’accès au club est donc interdit aux homosexuels. Sur la toile, le club n’hésite pas à qualifier les membres la communauté LGTBI de « malades » dans plusieurs publications. De quoi choquer la maire de cette commune, Margarita del Cid (PP), ainsi que plusieurs associations qui ont déposé une plainte contre l’organisateur de la fête.
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Lundi, le Parquet de Málaga a indiqué qu’il enquêtait sur le club organisateur de l’événement pour un possible délit de refus de prestation (article 512 du Code pénal) et un autre possible délit portant atteinte à la dignité de la communauté LGTBI. Dans la foulée, la maire a déposé une nouvelle plainte. Elle affirme avoir reçu des insultes via des messages privés sur son compte Instagram. À en croire Del Cid, les promoteurs de la fête l’auraient qualifiée de « p*te » et accusée de soutenir « des péd*, des transsexuels et des malades ». Dans sa plainte, elle a tenu à préciser que sa ville ne comptait « aucun établissement » prévoyant d’ouvrir en empêchant l’entrée aux membres de la communauté LGTBI et qu’aucune démarche administrative en ce sens ne leur avait été signalée.
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Mardi, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de l’organisateur – un homme de 38 ans – de la fête en raison de sa présumée responsabilité dans un délit de promotion/incitation publique à la haine. Après avoir exercé son droit de ne pas faire de déclaration, l’homme a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.