« Laila Idriss Hajj Mohamed est la cible d’une odieuse campagne raciste de la part d’Espagnols qui n’ont pas accepté la nomination de cette femme à un poste de haut niveau au sein de la Police nationale ». Sur la toile, les commentaires pleuvent. « Vos dirigeants sont également des collaborateurs de haute trahison et seront jugés quand le moment sera venu, mercenaires ratés », peut-on lire dans l’un des messages publiés sur les réseaux sociaux. Dans la foulée, une enquête a été ouverte.
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Laila Idriss Hajj Mohamed, 54 ans, est née à Melilla. Elle cumule 30 ans d’expérience. Fonctionnaire de police depuis 1995, elle est arrivée à Jaén il y a trois ans en tant que responsable de l’Unité de Coordination des Opérations. Laila a été chef du commissariat local d’Andújar pour une courte période. Elle a occupé d’autres postes de responsabilité. La cinquantenaire a été responsable de l’unité espagnole dans la mission de paix des Nations Unies en Haïti et a été affectée à l’ambassade d’Espagne au Maroc entre 2013 et 2017. Elle est la première femme marocaine d’origine musulmane à occuper un poste élevé dans la Sécurité d’État espagnole et maîtrise quatre langues.
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« À Ávila, en 1995, je me suis formée techniquement et j’ai appris la signification d’être policier, qui ne se résume pas à veiller au respect de la Loi, mais consiste à être au service des personnes. C’est celui qui tient la main dans les moments de désespoir, qui console avec des mots dans les instants les plus sombres et qui défend les droits fondamentaux », confie Laila à Diario de Jaén.