Un ressortissant marocain de 52 ans, identifié comme N.N., a été tué dans la ville côtière de Viareggio après avoir été accusé du vol d’un sac à main à une femme d’affaires italienne de 65 ans. Les médias locaux rapportent que des images de vidéosurveillance montrent l’homme passant devant un magasin, lorsque le SUV Mercedes de la mise en cause l’a soudainement percuté à grande vitesse. Le véhicule a ensuite fait marche arrière sur son corps à quatre reprises, avant que la conductrice ne descende récupérer son sac et quitter les lieux.
Conduit à l’hôpital, l’homme a succombé à ses blessures. La police a identifié la femme grâce à la plaque d’immatriculation de son véhicule, avant de procéder à son arrestation quelques heures plus tard. Elle a admis avoir poursuivi l’homme, affirmant qu’il l’avait menacée avec un couteau et qu’elle voulait seulement récupérer son sac contenant des objets personnels importants. Cependant, la police n’a trouvé aucune arme blanche sur le cinquantenaire.
Initialement placée en détention pour homicide involontaire présumé, l’automobiliste a ensuite été assignée à résidence. L’avocat Enrico Marzaduri a rejeté la preuve de vidéosurveillance, arguant que sa cliente avait seulement voulu arrêter l’homme en visant ses jambes et que le choc initial avait été mortel, selon l’autopsie. «Elle souffre de ce qu’elle a fait et éprouve des remords pour ce qui s’est passé», a-t-il déclaré.
L’archevêque local, Mgr Paolo Giulietti, a pour sa part condamné les agissements de la femme. «Ce n’est pas de la légitime défense, la vidéo montre un comportement étonnant», a-t-il déclaré auprès des médias italiens. «Comment peut-on rouler plusieurs fois sur le corps d’une personne? Rien ne peut justifier un meurtre», a-t-il insisté.
Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini a exprimé une position différente. «Ce drame est la conséquence d’un crime. Si l’homme qui a perdu la vie n’avait pas été un délinquant, cela ne serait pas arrivé», a-t-il écrit via les réseaux sociaux. Dans une interview accordée aux médias marocains, la famille du défunt a demandé justice.
