Présence de « kiosques », de bâtiments et des installations illégales… Le célèbre Jardin de la Ménara à Marrakech laisse place à un paysage de désolation. Ce site historique, fondé au XIIe siècle par les Almohades, s’est transformé en un refuge pour les personnes urinant en public et en une décharge à ciel ouvert, alors que le Maroc est tenu, en vertu de la Convention de 1972 sur la protection du patrimoine mondial, de préserver les sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, tels que la médina de Marrakech, qui abrite le monument de la Ménara, fait savoir Achkayen.
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Ceux qui y ont construit des kiosques et des bâtiments violent, eux, les lois d’urbanisme et de protection du patrimoine, en particulier la loi sur la protection des bâtiments historiques. Aux yeux d’un acteur des droits de l’homme et de la société civile, l’édification de bâtiments à l’intérieur du jardin historique est un « crime » portant atteinte à l’identité et à la profondeur culturelle du site. Un investissement réfléchi dans ce patrimoine matériel aurait permis de transformer la Ménara en une destination touristique plus attractive, à l’image de la place Jemaa el-Fna, estime-t-il.
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Selon le responsable, la présence de « kiosques » et de constructions anarchiques disséminées dans le jardin ne favorise pas l’afflux de touristes, qu’ils soient marocains ou étrangers. Ils ne viendraient pas à l’esprit des visiteurs venant de villes comme Casablanca, Rabat et Tanger, ou encore de capitales internationales comme Paris, Londres et Madrid, de se rendre à la Ménara uniquement pour prendre des photos aux côtés de kiosques et de bâtiments négligés et insalubres. Face à ce constat désolant, il appelle à établir les responsabilités.