La saisie a eu lieu entre le 12 juillet et le 9 août 2022. Les enquêteurs de l’office anti-stupéfiants (Ofast) mènent des investigations qui s’avèrent fructueuses. Ils ont identifié un certain Eduardo, surnommé Dodo, qui vit du côté de Mennecy (Essonne), rapporte Le Parisien. D’après ses communications téléphoniques, il se déplace en Martinique, dans l’Oise et les Alpes-Maritimes, et est en relation avec une société de déménagement martiniquaise. Dodo séjourne régulièrement en Martinique en compagnie de complices qui louent des entrepôts, des véhicules et des logements, mais effectuent aussi des achats de meubles pour y dissimuler l’or blanc. Dodo sera arrêté à son domicile fin août 2022 et quatre téléphones seront saisis. Selon ses explications, il a travaillé comme croupier et régisseur dans différents cercles de jeux parisiens.
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Lors de ses auditions, il raconte aux enquêteurs qu’il a fait en 2022 la connaissance d’un client Kamel A, un joueur de poker professionnel qui vit au Maroc avec femme et enfants, surnommé Gros, pendant des parties de poker. Alors qu’il perdait, l’homme lui proposa un petit boulot en Martinique. « Moyennant une rémunération de 3 000 euros, il s’agissait de prendre un local, d’acheter des meubles et de faire un peu de bricolage », détaille-t-il. Grâce à « un coup de bluff judiciaire », cet homme de 45 ans a été remis en liberté, mercredi 2 octobre par la chambre de l’instruction de Paris. L’avocat du trafiquant, Tarek Koraitem, ne s’est pas présenté au débat, ce qui lui a permis d’obtenir la libération de son client. « Un coup un peu tordu parce qu’en appel, l’absence de conseil vaut une remise en liberté », commente une source proche du dossier.
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Localisé en Espagne où il participe à un tournoi, Kamel A a été arrêté par la police locale dans un hôtel de Barcelone et remis aux autorités françaises le 1ᵉʳ septembre 2022. Devant le juge, il conteste toute implication dans le trafic, rapporte-ton. D’autres ont été interpellés dans le cadre de cette affaire. Celle-ci est loin de connaître son épilogue. Il faudra encore huit mois. Des expertises supplémentaires seront réalisées sur des scellés.
