Le DG de Casablanca Finance City Authority (CFCA), Saïd Ibrahimi, a annoncé, mardi à Casablanca, le lancement du « Green Assets Cluster », une initiative stratégique visant à fédérer les acteurs nationaux et internationaux présents au Maroc autour des enjeux des marchés carbone.
Ce nouveau cluster a mission de ce cluster porte principalement sur la génération d’opportunités business, le dialogue politique, la collaboration internationale, la promotion et le renforcement des capacités de toute la chaîne de valeur, a expliqué M. Ibrahimi qui s’exprimait à l’occasion de la 2e édition de la conférence « Scaling up carbon market in Africa : Shaping fair and effective markets », tenue en présence notamment de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et de l’ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Maroc, Patricia Llombart Cussac.
« Notre ambition en la matière consiste à faire de CFC la plateforme de référence pour l’économie du carbone sur le continent, en créant de nouveaux segments de croissance alignés avec l’agenda climatique et le potentiel africain », a-t-il fait valoir. « Cela implique aussi d’assumer pleinement le rôle de place africaine leader qui relie, structure et donne une voix commune aux acteurs africains sur les grands enjeux globaux », a souligné le DG de la place financière, ajoutant qu’il s’agit de la première étape. « Je suis convaincu qu’à travers des initiatives collectives de ce type que l’Afrique pourra faire entendre sa voix, non seulement dans les marchés carbone, mais dans la gouvernance climatique mondiale ».
De son côté, le directeur général du groupe CDG (Caisse de Dépôt et de Gestion), Khalid Safir, a souligné que le marché volontaire du carbone peut et doit devenir un outil stratégique de financement climatique, tout en contribuant pleinement à la réalisation des objectifs fixés par l’Accord de Paris. Une telle ambition ne saurait être atteinte que si ce marché est intégré, crédible et équitable, a-t-il noté, estimant qu’un marché structuré, fondé sur des crédits carbone rigoureusement encadrés, peut générer des flux financiers additionnels orientés vers des domaines clés tels que la transition énergétique, l’agriculture durable ou encore la reforestation.