Le ministre algérien de l’Hydraulique, Taha Derbal, a accusé le Maroc d’affecter négativement «les eaux superficielles transfrontalières de l’ouest de l’Algérie, provoquant plusieurs dégâts environnementaux». Prenant la parole durant la dixième réunion des parties à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux, à Ljubljana (Slovénie), le responsable a avancé que les régions ouest et sud-ouest de son pays subiraient «les conséquences des pratiques de l’Etat voisin sur les sources d’eau de surface».
Taha Derbal a évoqué notamment «la pollution des eaux entrant dans le barrage de Hammam Boughrara dans la wilaya de Tlemcen», ainsi qu’une «forte baisse des réserves hydriques de la vallée du Ghir à cause des barrages marocains», qui auraient «entraîné l’assèchement des sols durant de longues périodes».
Et d’ajouter que la région de Saoura, dans le sud-ouest, aurait «connu un effondrement des écosystèmes et une dégradation de la biodiversité, affectant 43 espèces rares». Dans ce sens, le ministre a exprimé «le besoin urgent d’un soutien international pour restaurer» les espaces naturels endommagés.
Les propos dans ce registre font toute la célébrité de Taha Derbal. En effet, le même ministre a précédemment fait la Une en accusant le Maroc d’«assécher les barrages de l’ouest algérien». Des allégations avancées notamment en marge du Forum mondial de l’eau, en mai dernier à Bali.