Le week-end dernier, une touriste étrangère a retiré sa plainte contre un jeune homme dans la vingtaine originaire de Larache, qu’elle avait accusé de tentative de viol. Mais le procureur général près la Cour d’appel de Tanger a renvoyé l’affaire au parquet du tribunal de première instance de la ville.
Suite à ce développement, le procureur de Larache a programmé une séance de confrontation entre les deux parties pour septembre prochain, comme étape préliminaire avant de renvoyer l’affaire à la chambre criminelle, selon le journal Aassabah.
L’affaire remonte au mois dernier, lorsqu’une association culturelle locale a accueilli un groupe de jeunes étrangers dans le cadre d’un programme d’échange, qui comprenait un séjour dans des foyers marocains. Dans ce cadre, l’accusé a hébergé la touriste chez lui en tant que membre de l’ONG, avant qu’elle ne dépose une plainte l’accusant de tentative de viol.
La plaignante a déclaré que le mis en cause, qui travaille comme serveur dans un café, l’avait harcelée physiquement de manière inattendue, ce qui l’avait poussée à quitter immédiatement la maison et à se rendre aux services de sécurité pour déposer une plainte officielle, exigeant une enquête urgente.
Sur la base des instructions du parquet, le suspect a été arrêté et placé en détention avant d’être présenté au procureur. Cependant, la plaignante a finalement décidé de retirer sa plainte, suscitant la controverse dans les milieux des droits humains.
Plusieurs militants ont exprimé des doutes quant aux motivations du retrait, suggérant la possibilité que la victime ait subi des pressions ou qu’un règlement non divulgué soit conclu. D’autres ont souligné le cadre juridique faible de certains programmes d’échange culturel, appelant à une révision de leurs méthodes organisationnelles et à ce que les associations assument leurs responsabilités.