Un juge à Madrid a suspendu l’expulsion de deux militants sahraouis vers le Maroc, après le refus de leur demande d’asile par le ministère espagnol de l’Intérieur. L’affaire a été transmise à l’Audience nationale, qui rendra son jugement cette semaine. Les deux individus, qui s’identifient comme militants des droits humains, Ali Hamou (30 ans) et Abdelrahman Kamal (29 ans), ont été détenus à l’aéroport de Barajas, pour une expulsion vers Marrakech dans la nuit du dimanche 15 septembre, selon les médias espagnols.
Les concernés disent avoir «fui» le Sahara, sous le motif de ce qu’ils qualifient de «répression de la part des forces marocaines». Malgré le refus du ministère espagnol de l’Intérieur de reconsidérer les décisions concernant les demandes d’asile, la défense des deux jeunes hommes a déposé des requêtes urgentes auprès du tribunal de Madrid pour suspendre l’expulsion.
Ainsi, le juge a ordonné au chef des frontières de l’aéroport de suspendre les expulsions, en attendant la décision de l’Audience nationale sur l’expulsion ou non vers le Maroc. Au moins cinq jeunes sahraouis ont pu éviter une décision similaire, ordonnée par le ministère de Fernando Grande-Marlaska.
Le cas le plus récent concerne un ressortissant marocain sahraoui, Abdelsalam Abdallah Khalifa, qui se présente comme un militant du Front Polisario et dit être «persécuté par le Maroc».