Le Maroc a décidé de reconduire le Chinois Covec sur ce projet, dans une démarche de « continuité technique », explique auprès de Challenge, Michel Viallatte, expert en politique publique. « C’est un véritable enjeu dans le choix des opérateurs ». Le contrat attribué à Covec inclut des travaux de terrassement, la construction d’ouvrages d’art, le rétablissement des communications et l’installation de clôtures sur la ligne classique en exploitation au niveau de Casablanca, précise-t-on.
Covec est la quatrième entreprise chinoise à être retenue pour réaliser des travaux de génie civil de la future LGV devant relier Kénitra à Marrakech, après l’attribution de marchés à CRCC 20 (2,83 MMDH), China Railway No.04 Engineering (3,4 MMDH) et Shandong Hi-Speed Engineering-Construction (4,5 MMDH). Des entreprises locales comme GTR, filiale de Colas, TGCC, Jet Contractors et Mojazine, se sont également vu confier des lots dans le cadre de ce projet.
À lire : TGV Kénitra-Marrakech : le Maroc fait appel aux Chinois
En plus de la construction de la ligne à grande vitesse, le projet prend également en compte le raccordement au réseau existant, la modernisation des gares et la mise en place d’infrastructures de maintenance. L’objectif étant d’améliorer l’efficacité du transport ferroviaire et de booster l’économie locale.
Le Maroc avait lancé en 2014, sous l’impulsion d’Aziz Rabbah, alors ministre de l’Équipement, du transport et de la logistique, l’élaboration de la stratégie ferroviaire nationale à l’horizon 2040, intitulée Plan Rail Maroc 2040. Ce document est le schéma directeur du royaume pour la modernisation et le développement du réseau ferroviaire. Il vise l’extension de 1 500 km de lignes ferroviaires à grande vitesse et à doter les grandes villes marocaines de tramway et de RER afin d’améliorer la mobilité urbaine.