Le fiscaliste et conseiller juridique maroco-néerlandais Karim Aachboun cherche à empêcher l’ancien Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, du poste de secrétaire général de l’OTAN. Pour ce faire, il a engagé une action en justice contre l’OTAN et Rutte, dans le but de geler la nomination de d’éviter que le responsable ne bénéficie de l’immunité à travers cette nouvelle fonction.
Karim Aachboun est en effet derrière deux plaintes contre Mark Rutte aux Pays-Bas : l’une liée au scandale administratif sur les allocations familiales et l’autre concerne la mort d’une ressortissante néerlandaise à Gaza, en octobre 2023. Seulement, il s’inquiète que vu le délai de l’examen des affaires, l’ancien Premier ministre pourrait bien briguer son mandat à la tête de l’OTAN, ce qui bloquerait l’exécution des éventuelles décisions du tribunal. Rutte pourrait notamment transférer ses avoirs en Belgique, avertit le fiscaliste.
Pour cette raison, Karim Aachboun a saisi un juge bruxellois afin de suspendre la nomination de Mark Rutte, jusqu’à ce que les aspects juridiques traités par le tribunal néerlandais soient résolues. Dans un tweet publié le 10 juillet dernier, il a même requis que le processus de l’OTAN «soit reporté», le temps que la juridiction aux Pays-Bas «statue sur les affaires en cours impliquant Rutte et l’immunité».
En juin dernier, les ambassadeurs de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord ont décidé de nommer Mark Rutte comme nouveau secrétaire général. A compter du 1er octobre, il remplacera Jens Stoltenberg. L’audience dans l’affaire d’Aachboun est prévue le 12 août.