Le député communiste français, Jean-Paul Lecoq, connu pour son soutien aux positions du Polisario et de l’Algérie, a vivement critiqué la présence d’une carte du Maroc incluant le Sahara, affichée dans une salle de l’Assemblée nationale française.
«J’ai remarqué que la carte du monde dans notre salle de commission des Affaires étrangères avait été remplacée. La précédente carte (celle utilisée par l’ONU) distinguait le Sahara occidental du Maroc par des couleurs différentes, respectant ainsi le droit international. Désormais, cette nouvelle carte représente ces deux territoires de la même couleur, suggérant un Sahara marocain. Cela correspond au souhait du Président de la République.»
Jean-Paul Lecoq
«Le Président de la Commission des Affaires étrangères, M. Fuchs (Mouvement démocrate présidé par le Premier ministre Bayrou, ndlr), a pris cette décision seul, sans en discuter avec les Vice-Présidents», a dénoncé Lecoq, soutenu par Clémentine Autain (ex LFI).
Le député communiste a vivement critiqué la politique de Macron sur cette question, l’accusant d’avoir «offert le Sahara occidental au Maroc sans consulter personne». Selon lui, c’est la reconnaissance de la marocanité du Sahara qui a tendu les relations entre Paris et Alger, et non l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal.
Pour rappel, le 29 octobre, le ministère français des Affaires étrangères a publié sur son site la carte complète du Maroc incluant le Sahara, marquant ainsi officiellement la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur ce territoire. Une position réaffirmée par le président Emmanuel Macron dans son discours au Parlement marocain, ainsi que dans une lettre du 30 juillet adressée au roi Mohammed VI.
Jean-Paul Lecoq avait déjà initié, en juin 2018, la création du «Réseau international des parlementaires pour l’autodétermination du Sahara occidental», une initiative soutenue par l’Algérie, au siège de l’Assemblée nationale française. En mars 2024, il organisait une séance parlementaire, dédiée à l’examen de l’exploitation des ressources du Sahara par le Maroc. Lorsqu’il n’anime pas de réunions en faveur du Polisario, il organise des visites au siège de la Chambre basse pour des membres du Front.