L’association Jossour forum des femmes marocaines (Jossour FFM) a organisé, jeudi 24 juillet à Rabat, un colloque national consacré à la réforme égalitaire du Code de la famille. Sous le thème «Justice et égalité pour toutes : Vers un nouveau pacte familial», l’événement a réuni des politiques, des institutionnels, des associatifs, des universitaires et des professionnels des médias «autour de l’objectif commun de tracer les contours d’une législation familiale plus juste, plus égalitaire et plus adaptée aux réalités marocaines actuelles».
Selon un communiqué, le colloque est porté par le projet «Une loi de la famille juste et équitable pour toutes les femmes», avec l’appui de l’organisation Diakonia. Pour les organisateurs, il marque «une étape majeure dans le plaidoyer engagé par Jossour FFM», avec des recommandations issues de son mémorandum, élaboré après une large consultation. «Ce document, fruit d’un travail collectif rigoureux, pose les bases d’une réforme en profondeur du Code de la famille, à la lumière des principes constitutionnels de 2011 et des engagements internationaux du Maroc», ajoute la source.
Dans ce sens, les participants au colloque ont insisté sur «la nécessité de dépasser les blocages juridiques et sociaux qui freinent l’effectivité des droits des femmes». Les échanges ont ainsi porté sur «les limites de la Moudawana actuelle, les contradictions entre certaines de ses dispositions et les principes d’égalité inscrits dans la Constitution», mais aussi sur «les propositions concrètes formulées par Jossour FFM pour instaurer un nouveau pacte familial plus inclusif».
Les interventions ont convergé vers le constat selon lequel «la réforme du Code de la famille constitue aujourd’hui une urgence sociale et politique, tant pour garantir l’égalité des droits que pour accompagner les profondes mutations que connaît la société marocaine». Au-delà du colloque en lui-même, il s’agit pour Jossour FFM de «créer un espace de dialogue pluraliste» et citoyen.
En outre, cette démarche inclusive a pour finalité de «renforcer l’interpellation citoyenne et politique, et inscrire la question de la réforme de la Moudawana au cœur de l’agenda national». Dans ce sens, le bon déroulement du colloque confirme que «la société marocaine est prête à s’engager collectivement pour un nouveau pacte familial, fondé sur la justice, l’égalité et la dignité pour toutes les femmes», indique les organisateurs.
Ces derniers rappellent d’ailleurs qu’«il ne s’agit pas simplement de corriger des articles de loi, mais bien de repenser en profondeur les fondements juridiques et sociaux qui régissent la vie familiale au Maroc». Ils affirment que le plaidoyer continuera «auprès des institutions, des partis politiques et de la société civile pour porter haut et fort les recommandations issues de ce colloque».