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Un budget 2025 axé sur le soutien social, les réformes et la croissance


Le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025, présenté par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, met en avant des priorités ambitieuses visant à renforcer les piliers de l’État social tout en consolidant la dynamique économique du Royaume. Intervenant lors d’une séance plénière conjointe des deux Chambres du Parlement, la ministre a souligné l’importance de poursuivre la généralisation de la protection sociale, ainsi que des réformes structurelles qui s’inscrivent dans une vision à long terme, malgré un contexte mondial incertain.

Renforcement de l’État social et des services publics

Le PLF 2025 consacre une part importante de ses ressources à la consolidation de l’État social. La ministre Fettah a mis en avant l’achèvement du chantier de la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) au profit de toutes les catégories sociales et professionnelles, avec un budget de 10 milliards de dirhams pour couvrir les cotisations des personnes en incapacité de payer. De plus, le soutien social sera élargi, avec une augmentation des aides pour les enfants scolarisés et en situation de handicap, ainsi que pour les orphelins.

La réforme du système de santé reste également une priorité, avec un budget de 32,6 milliards de dirhams en 2025. Le gouvernement poursuit la mise à niveau des infrastructures sanitaires avec l’objectif de moderniser 1.400 centres de santé, dont 524 seront achevés en 2025. Parallèlement, un effort considérable est fait dans le secteur de l’éducation avec un budget de 85,6 milliards de dirhams, en vue d’étendre l’accès à l’enseignement préscolaire et d’ouvrir de nouvelles écoles, notamment dans les zones rurales.

Des priorités économiques adaptées aux défis actuels

Le PLF 2025 s’inscrit dans un contexte économique mondial marqué par des incertitudes, en raison des crises climatiques et des tensions géopolitiques. Toutefois, la ministre a exprimé un certain optimisme concernant l’économie nationale, avec une croissance attendue de 3,3 % en 2024, portée par la dynamique du secteur non-agricole. Le déficit budgétaire, quant à lui, devrait se réduire à 4 % en 2024, grâce à l’augmentation des recettes fiscales, qui ont progressé de 11,9 % en 2023.

Pour soutenir l’investissement et la création d’emplois, le PLF prévoit un renforcement de la Charte de l’investissement et un budget d’investissement public porté à 335 milliards de dirhams. Le gouvernement reste également engagé dans la réforme de l’impôt sur le revenu (IR), avec une exonération des revenus inférieurs à 6.000 dirhams par mois, allégeant ainsi la charge fiscale pour les ménages à faible revenu.

Soutien au pouvoir d’achat et dialogue social

Face aux défis économiques et sociaux, le gouvernement a annoncé des mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, notamment à travers le maintien des subventions sur les produits de base, comme le gaz butane, le sucre et la farine de blé tendre, avec une enveloppe de 16,5 milliards de dirhams allouée à la caisse de compensation. En parallèle, la ministre a réaffirmé l’engagement de l’Exécutif dans le dialogue social, avec un budget de 20 milliards de dirhams, pour honorer les engagements pris avec les partenaires sociaux et poursuivre les réformes sociales.

En somme, le PLF 2025 se veut être une réponse réaliste aux défis sociaux et économiques auxquels le Maroc est confronté, tout en assurant une gestion rigoureuse des finances publiques et en soutenant les réformes structurelles à long terme.

M.Ba.

 





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