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Un an après le séisme, la mosquée de Tinmel du XIIe s. en restauration


Un an après le séisme qui a frappé le Maroc, le 8 septembre 2023, les habitants de Tinmel dans la commune rurale de Talat N’Yaakoub s’efforcent de reconstruire leurs maisons, ainsi que la Grande mosquée éponyme, datée du XIIe siècle. Le tremblement de terre a tué près de 3 000 personnes, dont 15 à Tinmel, en plus d’endommager près de 60 000 habitations, selon les estimations gouvernementales.

La Grande mosquée de Tinmel, joyau architectural inédit en Afrique du Nord, a été construite par le calife almohade Abd al-Mu’min ibn Ali vers 1153 dans le village de Tinmel, dans les montagnes du Haut Atlas marocain. Inscrite au patrimoine national, elle est incluse à la liste indicative de l’UNESCO depuis 1995. Le monument était en cours de restauration lorsque le tremblement de terre a provoqué l’effondrement de ses dômes, de ses arches et de son minaret.

Nadia El Bourakkadi, conservatrice en charge du site, a évoqué la résilience de la mosquée à travers les siècles, dans une déclaration aux médias locaux. Dans ce contexte, la reconstruction de la mosquée avec des matériaux identiques est une priorité du gouvernement. Pour superviser le projet, les ministères marocains des Affaires islamiques et de la Culture ont réuni une équipe d’experts locaux, rejoints par l’architecte italien Aldo Giorgio Pezzi, précédemment consultant pour la mosquée Hassan II de Casablanca.

En mai dernier, la Surintendance de l’archéologie, organisme public italien de valorisation du patrimoine, a en effet été associée à la restauration, dans le cadre d’une coopération portée sur la consolidation sismique. A ce titre, elle a missionné Aldo Giorgio Pezzi, qui est né et a grandi au Maroc, où il a précédemment participé à la restauration de l’Académie des arts traditionnels de la mosquée Hassan II.

«Nous reconstruirons [la mosquée de Tinmel] sur la base des preuves et des vestiges dont nous disposons pour qu’elle redevienne comme elle était», a déclaré à l’Associated Press (AP) le ministre des Affaires islamiques Ahmed Toufiq. Pour leur part, les habitants espèrent que la restauration de la mosquée pourra revigorer l’une des zones les plus reculées du Maroc. «Il s’agit de notre mémoire», a déclaré à AP Redwan Aitsalah, un ouvrier du bâtiment de 32 ans.

Pour l’instant, les vestiges de la mosquée sont soutenus par des échafaudages.





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