Trois jeunes hommes, issus du milieu bourgeois casablancais, sont accusés d’avoir violé une ressortissante française. D’après les informations rapportées par le site d’information Le Desk, l’affaire a fait surface «au matin d’un jour du week-end du 8 au 10 novembre».
Au cœur de cette affaire, une étudiante parisienne en droit, S.F., affirme avoir subi un viol avec violence, sous l’effet de drogue, dans une villa d’Anfa à Casablanca. Elle y a été conviée avec son compagnon, Mohamed Amine Naguib, responsable des commissions au sein de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM). «Selon le récit de cette soirée fourni par des témoins, Amine Naguib aurait proposé à sa compagne, prise de fatigue, de se reposer à l’étage de la villa. Moins d’une heure après, voulant s’enquérir de son état, ses hôtes lui refuseront l’accès à la chambre qu’elle occupait, et finiront par le mettre dehors, dans un bien mauvais état.»
Face à la tournure que prend l’affaire, deux procédures judiciaires ont été engagées tant au Maroc qu’en France. Amine Naguib, qui affirme avoir été victime de violences physiques, a fini par déposer une plainte auprès du parquet de Casablanca, laquelle a conduit à la mise en détention provisoire des trois suspects. De son côté, S.F., actuellement hospitalisée au centre hospitalier Sainte-Anne à Paris, a également porté plainte tout en informant les autorités françaises et marocaines.
Selon Le Desk, le compagnon de la ressortissante française pointe du doigt trois acteurs impliqués dans cette affaire de viol : Mhamed Alj, fils du président de la CGEM, Kamil Bennis, fils de feu Ali Bennis, ex-dirigeant du laboratoire pharmaceutique Laprophan et propriétaire de la villa en question, et un troisième nommé Saad Slaoui, un intime de longue date des deux amis.
Avant de les placer en détention préventive, la police a procédé à un long interrogatoire du trio impliqué dans l’affaire. L’enquête, qui n’en est qu’à ses débuts, décèle déjà des divergences dans leurs récits.