« Ces événements sportifs auxquels notre pays se prépare nécessitent des investissements financiers considérables pour améliorer les infrastructures dans les domaines sportif, touristique, de la communication et des transports. […] Ces investissements nécessitent la mobilisation de ressources financières importantes, ce qui pourrait alourdir les finances publiques », a alerté Zineb El Adaoui lors d’une présentation des activités de la Cour pour l’année 2023-2024.
À lire :Maroc : après un fort rebond, l’économie devrait ralentir en fin d’année
Le Maroc a lancé de grands chantiers comme la modernisation des stades, l’extension des aéroports des six villes hôtes, le renforcement des infrastructures routières et le développement des infrastructures hôtelières, médicales et de télécommunication dans le cadre de ses préparatifs pour co-organiser la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal. Le royaume prévoit de rénover six stades de football et de construire un nouveau stade d’une capacité de plus de 115 000 spectateurs, avec un coût total estimé à 20,5 milliards de dirhams (2 milliards de dollars) en vue d’accueillir la Coupe du Monde 2030.
À lire :Moody’s note l’économie marocaine
Outre l’organisation de ces grands événements, il y a d’autres risques qui menacent l’épuisement des finances publiques du Maroc. Mercredi, El Adaoui a, lors d’une intervention devant une session conjointe des deux chambres du Parlement, noté que les finances publiques subissent des pressions croissantes, notamment en raison de plusieurs années consécutives de sécheresse au Maroc, nécessitant des investissements importants et urgents estimés à 143 milliards de dirhams pour la période 2020-2027, dans le cadre du Programme national d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation.