Comment la France et la Chine réussissent-elles à écraser la concurrence ? Dans une déclaration à Al3omk, Youssef Guerraoui Filali, président du Centre marocain de gouvernance et de gestion, a fait savoir que ces deux pays disposent de normes de qualité élevées et mondiales qui leur permettent de concourir efficacement pour les grands contrats. Bien que les liens historiques avec la France et la Chine soient forts, l’attribution de ces contrats repose avant tout sur la qualité des offres présentées, conformément aux critères marocains, a-t-il souligné, précisant que le royaume applique une procédure légale transparente pour organiser les marchés publics, où le contrat est attribué à celui qui présente la meilleure offre, conformément aux conditions fixées de manière transparente.
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La loi sur les marchés publics s’applique à tous les concurrents, et celui qui respecte les conditions énoncées dans la loi est éligible pour remporter le contrat, renchérit l’analyste économique Ali Ghanbouri, auprès du même site. Selon ses explications, les pays concurrents sont mis sur un pied d’égalité, indépendamment des relations économiques, commerciales et politiques qui lient le Maroc à ces différents pays, et le respect du cahier des charges est décisif. Le contrat sera attribué en fonction de son adéquation aux besoins du Maroc et aux conditions de concurrence présentes dans le pays, ainsi qu’aux nécessités de l’État, ce qui confirme que le Maroc n’attribue pas les contrats commerciaux ou économiques dans le cadre de la complaisance, a-t-il ajouté.
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Le consortium Egis-Systra-Novec dirigé par le français Egis Rail a remporté le marché stratégique d’assistance à maîtrise d’ouvrage de l’ONCF pour l’extension de la Ligne à Grande Vitesse jusqu’à Marrakech en proposant 1,385 milliard de dirhams devant le bureau espagnol d’études public Ineco (1,309 milliard de dirhams), soit près de 80 millions de dirhams de plus. La mission d’Egis-Systra-Novec consistera à conseiller le maître d’ouvrage, l’ONCF, sur les projets d’infrastructure de la LGV entre Kénitra et Marrakech, pour un marché estimé à 1,4 milliard de dirhams.
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La semaine dernière, l’Office national des chemins de fer (ONCF) a attribué le premier lot des travaux de génie civil du mégaprojet de la Ligne à grande vitesse (LGV) Kénitra-Marrakech qui comprend les terrassements, les ouvrages d’art, le rétablissement de communication et de clôture à l’opérateur public chinois China Railway NO.4 Engineering (CREC 4), filiale du groupe public chinois CRRC, numéro un mondial du matériel roulant ferroviaire, qui a présenté l’offre la moins-disante, soit 3,4 milliards de dirhams (MMDH). Le consortium GRPT SNCE/CAPEP/SEPROB a soumis une offre de 4 MMDH, GTR 4,2 MMDH), STAM 4,1 MMDH, China Railway 20 TH Bureau Group 3,9 MMDH, GPRT NGE Contracting/Guintoli 4,2 MMDH, China Overseas Engineering Group 3,9 MMDH et TGCC 4,2 MMDH.