Vendredi soir, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accordé une interview d’une heure et quart à des médias locaux. Fait inhabituel, il n’a pas abordé la question du Sahara occidental, bien qu’il ait évoqué les relations de l’Algérie avec ses «voisins». Il s’est félicité des bonnes relations entretenues avec la Mauritanie, la Tunisie et la Libye, mais n’a pas soufflé mot sur le Polisario.
Lors de ses précédentes interventions médiatiques, Tebboune avait pour habitude de réaffirmer son soutien aux Sahraouis. Par exemple, lors d’une interview le 17 juillet dernier, il déclarait : «Je n’abandonnerai pas les Sahraouis pour satisfaire certains et devenir ainsi un impérialiste. Qui vais-je perdre en continuant à soutenir le Sahara occidental ?» Il avait même affirmé que «le Sahara occidental est reconnu par la moitié des membres de l’Union africaine» (en réalité, moins du tiers des membres, ndlr) et que «55 États reconnaissent la République sahraouie» (en réalité, moitié moins, ndlr).
Ce même vendredi, un conseiller spécial du président Donald Trump a réitéré, à l’issue d’une rencontre avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, «le soutien des États-Unis à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et à son plan d’autonomie, seul fondement d’une résolution juste et durable du conflit».
Cette position s’inscrit dans la continuité de celle défendue par Donald Trump dans son message du 2 août adressé au roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du trône. Le président américain avait alors réaffirmé que «les États-Unis d’Amérique reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et soutiennent la Proposition d’Autonomie marocaine, jugée sérieuse, crédible et réaliste, comme unique base pour un règlement juste et durable de ce différend».