Si le Grand Stade de Tanger s’en sort avec une note honorable, surpassant même certains stades espagnols, l’offre hôtelière et les transports publics ont reçu des évaluations jugées insuffisantes. Le rapport attribue une note de 4,0 au stade Ibn Battouta, contre 2,2 seulement pour les hôtels et 2,6 pour les transports, écrit Al3omk. La FIFA s’inquiète de la capacité de Tanger, mais aussi de Saragosse et Saint-Sébastien, à améliorer leurs transports publics pour répondre aux exigences d’un événement mondial comme la Coupe du Monde.
Le manque de chambres d’hôtel est également un sujet de préoccupation. Tanger, Fès, Saint-Sébastien et Saragosse pourraient peiner à héberger les nombreux supporters attendus.
À lire : Tanger, une poubelle à ciel ouvert
Face à ce constat, les réactions ne se sont pas fait attendre. Mohamed Saïd Ahrouch, vice-président de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de la région de Tanger, conteste l’évaluation de la FIFA, la jugeant « pas précise ». Il met en avant les projets en cours de développement qui, selon lui, permettront d’améliorer la situation dans les cinq prochaines années.
Pour M. Ahrouch, les difficultés actuelles sont l’héritage « d’erreurs commises par d’anciens responsables » et d’un manque de planification. Il appelle à une mise à jour des plans d’urbanisme et de circulation, et à une simplification des procédures administratives pour les projets de développement.
Du côté de la société civile, Mohamed Harraq, acteur associatif, se félicite du rapport de la FIFA, qu’il juge « juste et objectif ». Pour lui, le problème vient d’une vision trop étroite des responsables, qui se seraient focalisés sur le stade au détriment de la ville dans son ensemble.
M. Harraq dénonce la présence de déchets et d’ordures à proximité du stade, et plaide pour une transformation radicale de la ville. Il appelle à privilégier l’humain et le développement durable, et n’exclut pas la nécessité de démolir certaines installations pour mieux reconstruire.