Le différend entre le Maroc et le groupe suédois « Coral » concernant la raffinerie pétrolière marocaine « Lasmir » connaît un nouveau développement, alors que le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) a annoncé l'enregistrement d'une demande d'annulation partielle du jugement rendu contre Maroc, ce qui a conduit à une suspension temporaire de sa mise en œuvre. Le 15 juillet 2024, le Centre a rendu un jugement infligeant au Maroc une amende de 150 millions de dollars en faveur du groupe « Corail », sur la base de son accusation selon laquelle le Maroc aurait violé la protection qui lui est accordée en vertu d'un traité bilatéral d'investissement signé entre le Maroc et la Suède.
Le gouvernement marocain avait déposé une demande d'annulation partielle de la décision, remettant en question sa légalité et sa compatibilité avec les règles du droit international des investissements, ce qui lui a donné l'occasion de suspendre temporairement sa mise en œuvre et de réexaminer l'affaire. Ce contentieux intervient dans le contexte d'une crise de longue durée à laquelle est confronté Lassamir, qui a déclaré faillite en 2016 et est considéré comme un atout stratégique dans le secteur énergétique marocain.
Le gouvernement marocain a défendu sa position, expliquant que les problèmes rencontrés par la raffinerie étaient dus à une mauvaise gestion et à la gouvernance interne de l'entreprise, tandis que Coral affirme que les politiques marocaines ont conduit à ses pertes financières. Le différend était basé sur le traité bilatéral d'investissement, qui vise. pour protéger les droits des investisseurs étrangers, mais ses interprétations juridiques diffèrent.
La décision de suspendre l'application de la décision a été une occasion importante pour le gouvernement marocain de renforcer sa position juridique, de défendre ses intérêts économiques et de rechercher des moyens de règlement prenant en compte les intérêts de toutes les parties.