Comme à son habitude, le parti Sumar au sein de la coalition gouvernementale espagnole du PSOE critique la position de l’exécutif sur la question du Sahara. Il exige des clarifications du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, sur l’interdiction par le Maroc de la marche «Liberté pour les prisonniers politiques sahraouis», qui a débuté le 31 mai à Tarifa, en direction de Tanger, où les autorités marocaines ont empêché les participants d’entrer sur le territoire du royaume.
Cette demande a été formulée lors d’une réunion au Parlement espagnol avec l’activiste française Claude Mangin-Asfari, épouse du détenu sahraoui Naama Asfari, en présence du coordinateur du parti, Antonio Mayo. La formation a affirmé le soutien son soutien, soulignant son «engagement à défendre le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et à reconnaître la responsabilité historique de l’Espagne en tant qu’ancienne puissance coloniale».
Alors que le gouvernement espagnol se concentre sur la question palestinienne, Sumar voit la nécessité de maintenir le soutien au Polisario, affirmant que s’en éloigner représenterait un double standard par rapport aux sahraouis.
Sumar a ainsi questionné par écrit les Affaires étrangères espagnoles, sur les raisons du refus du Maroc de permettre l’entrée des participants à la marche et sur les mesures prises par Madrid pour protéger les droits humains, à la lumière de l’expulsion par le Maroc de plus de 17 Espagnols cette année, dont des journalistes.
Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères s’est limité à réitérer son engagement pour les droits humains, selon les médias espagnols.