L’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, se heurte à un mur. Sa proposition de partition du territoire, présentée lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, n’a reçu aucun soutien de la part du Maroc ni du Front Polisario.
Le diplomate italien a pourtant mis tout son poids dans la balance en détaillant un plan qui, selon lui, pourrait sortir le conflit de l’ornière : créer un État indépendant dans le sud du Sahara et intégrer le reste du territoire au Maroc, avec une reconnaissance internationale de sa souveraineté.
Mais cette idée n’a pas trouvé d’écho favorable auprès des deux parties prenantes. Le Maroc, qui considère le Sahara comme partie intégrante de son territoire, campe sur ses positions et continue de plaider pour son plan d’autonomie. De son côté, le Front Polisario, qui revendique l’indépendance totale du Sahara occidental, reste fermement attaché à l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
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Face à ce dialogue de sourds, Staffan de Mistura a tapé du poing sur la table. Il a averti que si aucun progrès n’était réalisé dans les six prochains mois, il pourrait remettre en question l’utilité de son mandat.
Pourtant, le plan d’autonomie proposé par le Maroc semble gagner du terrain sur la scène internationale. Plusieurs pays, dont les États-Unis, la France et l’Espagne, lui ont déjà apporté leur soutien.