Le déficit budgétaire s’est accentué sur les dix premiers mois de l’année en cours. Il a atteint 47,3 milliards de DH à fin octobre 2024, contre 37,5 milliards de DH à la même période un an auparavant, selon le ministère de l’Economie et des Finances.
Cette évolution a été marquée par une bonne performance des recettes (+36,7 milliards de DH), notamment fiscales, qui a été atténuée toutefois par l’augmentation des dépenses globales (+46,6 milliards de DH), en relation notamment avec l’appui apporté aux populations ciblées dans le cadre du programme de la protection sociale et du fonds de gestion des effets du séisme d’Al-Haouz, explique le ministère dans son document sur la Situation des Charges et des Ressources du Trésor (SCRT).
Les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 85,6% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF) et une hausse de 36,7 milliards de DH (+14,4%) comparativement à fin octobre 2023, souligne le ministère.
Concernant les dépenses ordinaires, elles se chiffrent à 256,9 milliards de DH, enregistrant un taux d’exécution de 83,7% et une hausse de 14,8 milliards de DH par rapport à fin octobre 2023. Cette évolution est attribuable principalement à l’augmentation des dépenses au titre des biens et services de 16,6 milliards de DH et, dans une moindre mesure, à la hausse des intérêts de la dette de 1,4 milliard de DH, souligne le MEF.