Les instances marocaines, toujours membres du Congrès panarabe-islamiste, ont exprimé un soutien sans équivoque à l’Iran dans le conflit récent qui l’a opposé à Israël. Elles ont vivement «condamné l’agression brutale sioniste et américaine contre la République islamique d’Iran, la qualifiant de violation flagrante du droit international et d’escalade dangereuse menaçant la sécurité et la stabilité de la région», peut-on lire dans le communiqué publié ce dimanche à l’issue de leur réunion du samedi 28 juin.
Les représentants marocains de ce Congrès, fondé en 1996, «saluent la réponse ferme et déterminée de l’Iran, qui a envoyé un message clair : les attaques ne resteront pas impunies et ont démontré que l’Axe de la Résistance dispose de nouvelles stratégies de dissuasion qui déjouent les calculs de l’entité sioniste».
Le communiqué, qui ne mentionne pas les missiles iraniens tirés sur l’émirat du Qatar, est signé par «Mohamed Hamdaoui, représentant du courant islamiste», un membre influent d’Al Adl wal Ihsane, et «Abdessamad Belkébir, membre de la Commission du suivi au Congrès panarabe-islamiste», ancien membre de l’OADP (Organisation d’action démocratique populaire), fondée par feu Bensaid Aït Idder.
Des figures associatives connues pour leur soutien à la cause palestinienne ont participé à la réunion du samedi 28 juin, telles que Khalid Sefiani, du Groupe d’action nationale de soutien à la Palestine, également secrétaire général du Congrès panarabe-islamiste, et Ahmed Ouihmane, président de l’Observatoire marocain contre la normalisation.
Le PJD n’a pas été invité à cette rencontre. En effet, la participation des membres du parti de Benkirane au Congrès panarabe-islamiste a été suspendue suite au soutien de la formation de la Lampe à la reprise des relations entre le Maroc et Israël, annoncée le 10 décembre 2020.
Pour rappel, le Groupe d’action nationale pour la Palestine avait également suspendu le PJD de ses instances, en réponse à la signature, le 22 décembre 2020 à Rabat en présence du roi Mohammed VI, par Saad-Eddine El Othmani, alors chef de gouvernement et secrétaire général du PJD, de la Déclaration conjointe entre le Maroc, les États-Unis et Israël.
Depuis son retour à la tête du parti en octobre 2021, Abdelilah Benkirane a multiplié les appels à rompre les relations diplomatiques avec Israël.