La Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE) tient l’exposition «Sanctuary Kingdom» de l’artiste maroco-américain Rachid Bouhamidi, du 2 octobre au 3 novembre 2025 à l’Espace Rivages à Rabat. Le vernissage se tiendra sur place à 18h30, au premier jour de l’événement.
Fortement inspiré par Henri Matisse, Rachid Bouhamidi apprécie la manière dont le peintre français «a simplifié le langage pictural» et la peinture, au point de la fondre dans les arts décoratifs. En outre, il célèbre ses affinités en commun avec son modèle pour certains sujets, à savoir la femme, ou encore le rapport entre la nature et l’humain.
Ainsi, les toiles de Rachid Bouhamidi dénotent d’une recherche permanente d’équilibre et de pureté, offrant «une expérience visuelle captivante par sa richesse chromatique». En effet, l’artiste «manipule des teintes contrastées pour capturer la lumière», proposant ainsi «des œuvres vibrantes d’énergie» et transmettant des messages, notamment à propos de la question des femmes.
«Les femmes méritent d’être respectées dans toutes les sociétés, indépendamment de leur classe sociale, de leur race, de leur religion, de leur nationalité ou de leur statut social», explique l’artiste, auprès des organisateurs. Dans l’ensemble des œuvres qu’il présente, elles occupent donc «une place mythique». «Les modèles que j’ai tirés de ma propre vie proviennent d’un monde où elles sont souvent reléguées à des rôles marginaux. J’espère donc que mon travail contribue à rehausser le statut des femmes et à offrir une sorte d’essai visuel sur la notion de féminité», a-t-il déclaré.
Né à Palm Springs (Etats-Unis) en 1981, Rachid Bouhamidi a exposé dans son pays de naissance, celui d’origine et en Europe. Ayant grandi en Californie du Sud, il a décroché son diplôme en Beaux-Arts de la School of the Art Institute à Chicago, puis un master en peinture de l’Université de Boston.
Cette exposition annonce le grand retour de Rachid Bouhamidi au pays, qu’il n’a pu visiter pour la première fois qu’à l’âge adulte. Plus qu’un événement, il s’agit de «l’aboutissement de [son] désir, en tant qu’individu et en tant qu’artiste, de renouer avec le pays de [son] père». Une «reconnaissance de [son] appartenance au Maroc».