L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a adressé une lettre au Conseil de sécurité, dénonçant les propos « fallacieux » tenus par son homologue algérien Amar Bendjama, lors d’un briefing sur les déplacements forcés.
Il a exprimé le profond regret du Royaume face aux accusations algériennes, qualifiées de manipulation délibérée de la réalité des camps de Tindouf. Hilale a précisé que les populations de ces camps ne sont pas des déplacés forcés, mais des personnes séquestrées depuis un demi-siècle, privées de leurs droits fondamentaux. Il a rappelé que l’Algérie viole les conventions internationales en déléguant leur gestion au groupe armé “polisario”, en contradiction avec son rôle de pays hôte.
En réponse aux accusations d’“occupation” du Sahara, l’ambassadeur marocain a réaffirmé la légitimité du retour de ces territoires au Maroc en 1975, en vertu des Accords de Madrid. Il a souligné que le Conseil de sécurité traite cette question sous le Chapitre VI de la Charte de l’ONU, confirmant son caractère de différend régional à résoudre pacifiquement.
Hilale a enfin rappelé que la seule issue durable réside dans l’Initiative marocaine d’autonomie, soutenue par plus de 100 États et reconnue comme sérieuse et crédible par l’ONU. Il a dénoncé l’obstruction algérienne au processus politique, affirmant que la fixation sur un référendum désormais obsolète ne fait que perpétuer le statu quo au détriment des populations séquestrées.
M.Ba.
