La ville de Safi mise sur les stations monoblocs de dessalement d’eau de mer pour faire face à la pénurie d’eau potable dans les zones rurales. Ces stations ont été mises en place dans le cadre d’un plan d’urgence pour lutter contre les effets de la sécheresse et de la pénurie d’eau, suite aux directives royales. Au total, trois ont été implantées, en premier lieu les zones les plus confrontées au stress hydrique. Elles assurent actuellement une capacité totale de 25 litres par seconde.
Ces stations ont été installées grâce à un financement de 48 millions de DH assuré par le ministère de l’Intérieur dans les communes d’Ayir (10 litres par seconde), de Lamaachate (10 L/s) et d’El Beddouza (5 L/s). Le volume d’eau distribué par ces unités de dessalement d’eau de mer, supervisées par la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité (RADEEMA) de Safi, a atteint 32 millions de litres jusqu’au mois d’août courant.
Selon les explications fournies par la RADEEMA, le processus de dessalement de l’eau de mer passe par plusieurs phases, à savoir l’extraction de l’eau suivie d’une filtration pour éliminer les particules, algues et débris, avant de procéder au dessalement par osmose inverse, où le sel et les impuretés sont séparés de l’eau à l’aide de membranes, permettant de produire de l’eau pure. Par la suite, des minéraux sont ajoutés à l’eau pour en améliorer la qualité et le goût, de même que le chlore est utilisé pour désinfecter l’eau avant le stockage et la distribution. Le transport de l’eau est assuré par 12 camions-citernes et 300 réservoirs plastiques. A noter que la production atteint 1.800 tonnes par jour et permet d’approvisionner plus de 45.000 personnes vivant dans les zones rurales et les douars voisins des trois collectivités territoriales.
Au total, la RADEEMA installera 12 stations pour éliminer les métaux des eaux saumâtres et produire de l’eau potable : deux unités avec des débits de 10 litres et 5 litres par seconde, et dix stations avec un débit de 3 litres par seconde chacune.