« On a réservé du 11 au 20 juin 2025. J’ai appelé Ryanair quand j’ai appris la fermeture de l’aéroport. On m’a répondu que les dates de fermetures n’étaient pas officielles, que l’activité était maintenue et que je serai remboursé si ça ne décollait pas », explique à France 3 Franche-Comté Cédric Ivanès, un habitant du Jura qui a réservé deux billets aller-retour au départ de l’aéroport jurassien vers Marrakech. Alors qu’il a déjà réservé les hébergements et des activités de loisirs au Maroc, il ne sait pas s’il s’envolera vers Marrakech le 11 juin prochain. « On nous plante, on avait tout réservé. Comment on fait ? On a regardé pour partir d’un autre aéroport, c’est beaucoup trop cher. On n’a aucune solution. On ne nous propose rien », déplore Ivanès.
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Comme Cédric, de nombreux passagers se trouvent dans la même situation. « Je n’apprécie pas. Ils vont baisser dans mon estime. À Dole, avec Ryanair, on avait déjà dû patienter un jour avant de décoller pour Marrakech », se souvient Didier Adonis, un habitant du Grand Besançon déçu par la méthode de la low cost irlandaise qui vend des billets pour des avions qui ne seront pas en capacité de partir. Il espère pouvoir se faire rembourser, « en espérant qu’il n’y ait pas de petites lignes dans les conditions générales de vente ». Il préfère à l’avenir délaisser Ryanair pour d’autres compagnies à bas prix et l’aéroport jurassien pour Bâle-Mulhouse.
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Dans la foulée des témoignages de passagers en difficulté, de plus amples informations ont été fournies sur la fermeture de l’aéroport du Jura. « La fermeture est prévue depuis 4 à 5 mois pour réfection de piste du 26 mai au 11 juillet », précise Edeis, gestionnaire de l’activité aéroportuaire à Dole Tavaux, assurant que ces dates sont effectivement bien mentionnées sur le site internet de l’aéroport. L’aéroport assure avoir informé tout le monde, y compris Ryanair. « On a fait notre boulot, on a prévenu tout le monde. Ryanair est sur le coup. Il faut que les passagers se rapprochent de la compagnie. Elle a obligation de leur proposer quelque chose puisqu’ils ont vendu les billets », explique Jean-Jacques Berto. Pour l’heure, la low cost irlandaise ne s’est pas encore prononcée sur la question.