Au Canada, la menace d’une grève dans l’aérien se profile à l’horizon et risque de provoquer l’annulation des vols entre Montréal et Casablanca. À l’origine, un bras de fer qui oppose les pilotes d’Air Canada à la direction de la compagnie. Ses 5 200 pilotes réclament des augmentations salariales, dans le contexte de l’inflation et de l’envolée des prix dans le pays alors que la direction de la compagnie n’est toujours pas en mesure de satisfaire leurs revendications. « Air Canada estime qu’il est encore temps d’en arriver à une entente avec son groupe de pilotes, si l’ALPA modère ses revendications salariales, qui dépassent largement la moyenne des hausses salariales au Canada », a déclaré Michael Rousseau, président et chef de la direction de l’entreprise, qui peaufine « les derniers détails des plans d’urgence visant à suspendre la plupart de ses activités ».
À lire :Air Canada annule un vol Casablanca-Montréal après une altercation
Si la compagnie et Air Line Pilots Association (ALPA), qui représente les pilotes d’Air Canada et d’Air Canada Rouge ne parviennent à trouver un accord, chaque partie peut déposer, dès le 15 septembre 2024, un préavis de grève ou de lock-out de 72 heures. « Nous sommes conscients des inconvénients que cette situation pourrait causer à nos clients, et nous en sommes désolés. Cependant, un arrêt ordonné est la seule option responsable à notre disposition », a expliqué Rousseau. Charlene Hudy, présidente du Conseil exécutif supérieur (CES) d’Air Canada auprès de l’ALPA n’est pas cet avis. « Air Canada a le pouvoir d’éviter une grève et les importantes perturbations que cela occasionne pour les voyages aériens, mais elle doit commencer par se montrer sérieuse à la table de négociation et reconnaître la valeur que nos pilotes apportent à la société aérienne », a-t-elle fustigé. Au cas où la compagnie imposerait une grève ou un lock-out et une fermeture opérationnelle, « nous devons faire en sorte que nos pilotes soient pleinement soutenus, car ils seront dispersés dans le monde entier », a-t-elle ajouté.
À lire :Avec Air Arabia, Canada Jetlines renforce sa présence au Maroc
Entamées depuis juin dernier, les négociations entre les deux parties ne sont toujours pas fructueuses.