Le coût du risque des banques marocaines a bondi de 38,5% en 2024, atteignant 13,1 milliards de dirhams, selon le rapport annuel de Bank Al-Maghrib.
Cette hausse est tirée par le renforcement des provisions sur les créances sensibles inscrites en watch-list, témoignant d’un environnement plus incertain. Les provisions pour créances en souffrance ont augmenté de 9,4% pour s’établir à 9,1 MMDH, tandis que les autres dotations nettes ont triplé pour atteindre 4,1 MMDH, contre 1,2 MMDH un an plus tôt. Le coût du risque a représenté 33,6% du résultat brut d’exploitation et 1,1% de l’encours des crédits.
Malgré cette charge accrue, le résultat courant s’est amélioré de 21,3% à 25,9 MMDH, et le résultat net a progressé de 24,1% à 15,7 MMDH, soutenant une rentabilité en hausse (ROA à 0,9% et ROE à 9,5%). Le résultat non courant reste négatif à -1,3 MMDH, en lien avec les dons post-séisme d’Al Haouz.
M.Ba.