Le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL) monte au créneau. Réuni en Conseil national élargi, dimanche 4 septembre 2025 à Casablanca, le syndicat a dénoncé «l’illégalité» du report des élections ordinales, pointant du doigt un dysfonctionnement majeur dans la gouvernance de l’Ordre national des médecins.
Autour de la table, des représentants venus de plusieurs régions (Casablanca, Rabat, Marrakech, Agadir, Tanger-Tétouan, Oujda, Fès-Meknès, …) ont dressé un constat sans appel : le report décidé par les instances ordinales n’aurait, selon eux, aucun fondement juridique. Le SNMSL rappelle que la loi 08-12, entrée en vigueur en 2013, garantit aux médecins libéraux le droit d’élire leurs représentants selon un scrutin sectoriel.
Après analyse de plusieurs avis juridiques et de documents officiels, le Conseil national élargi du syndicat estime que ce décalage constitue une entorse aux règles de fonctionnement de l’Ordre. Le syndicat appelle à «une organisation immédiate et transparente» du scrutin, sous la supervision d’une commission syndicale de suivi.
Les médecins libéraux réclament également une réforme en profondeur de la loi 08-12. Le SNMSL insiste sur la nécessité d’associer pleinement les praticiens du secteur privé aux travaux législatifs. Une commission juridique dédiée devrait, selon lui, être créée afin d’adapter le texte aux réalités actuelles de la profession. Une saisine officielle du Secrétariat général du gouvernement pour clarifier le mode de scrutin prévu par la loi 08-12, est annoncée.
Autre point sensible : les cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Le syndicat dénonce des «charges excessives» et exige une révision équitable, alignée sur les régimes appliqués aux autres professions libérales, tout en tenant compte des spécificités de l’exercice médical privé. Une commission sociale et financière est proposée pour porter ces revendications.