Quelques mois après avoir amorcé son intérêt pour le marché marocain, la banque numérique britannique Revolut passe à la vitesse supérieure. Le géant de la fintech, qui revendique aujourd’hui 60 millions d’utilisateurs à travers le monde, a nommé un premier cadre chargé de piloter ses activités dans le royaume.
Il s’agit d’Amine Berrada, ancien directeur des opérations d’Uber pour l’Europe du Sud et de l’Est. Il a été désigné pour superviser la stratégie et le développement de Revolut au Maroc. «Revolut aspire à bâtir la première super-application financière mondiale. Je suis ravi de contribuer à son lancement et à son expansion au Maroc, et d’apporter des services financiers innovants à des millions de Marocains», a-t-il déclaré sur LinkedIn.
Une étape qui confirme les informations révélées par Yabiladi en avril dernier, selon lesquelles Revolut planifiait une implantation progressive au Maroc, d’abord en tant qu’opérateur de paiement, avant de viser une licence bancaire complète dans un délai de deux ans.
La société, dont le siège est à Londres, cible plusieurs pays de la région MENA, notamment les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite. Elle propose une large gamme de services, allant du change multidevise aux cryptomonnaies, en passant par l’épargne, le crédit et l’investissement.
Revolut continue d’évaluer le marché marocain. «Nous considérons le Maroc comme un marché attractif. Mais nous en sommes encore aux premières étapes», a fait savoir l’entreprise dans un échange avec Asharq Business.
Avec une valorisation estimée à 45 milliards de dollars et d’importants soutiens financiers comme SoftBank, la néobanque cherche à s’imposer dans un environnement encore peu concurrentiel en matière de services bancaires 100% digitaux. Les autorités marocaines, elles, multiplient les signaux d’ouverture à la fintech, dans l’espoir de renforcer l’inclusion financière.