La situation des régimes de retraite de base reste compliquée, en raison des déficit et de la menace de l’épuisement des réserves. « Les principaux régimes de base continuent de connaitre une situation financière difficile », indique le Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS) de Bank Al-Maghrib (BAM), estimant néanmoins que l’application des dernières résolutions relatives aux salaires prises dans le cadre du dialogue social (29 avril 2024) « permettrait de reporter légèrement les horizons d’épuisement des réserves des régimes CMR-RPC et RCAR, sans toutefois garantir leur viabilité à long terme ».
Pour le régime général de la CNSS, la baisse de la durée minimale de cotisation donnant droit à pension de 3240 à 1320 jours avancera, de quelques années, l’apparition du déficit global du régime et l’épuisement de ses réserves, souligne le Comité. Ce dernier note également que la mise en œuvre de la réforme systémique de ce secteur, à travers l’instauration du système à deux pôles, l’un public et l’autre privé, dont les orientations stratégiques ont été également arrêtées par l’accord du dialogue social précité, « devient indispensable ». Cette réforme permettrait de mettre en place une tarification de ces régimes à même de résorber une grande partie de leurs engagements passés non couverts.
