La ville de Tanger a fait l'objet la semaine dernière d'une intense campagne de sécurité, qui a abouti à la saisie de plus de 35 voitures particulières et véhicules de transport secret. Ces véhicules ont été arrêtés parce que leurs conducteurs ne disposaient pas de documents de possession et dépassaient la charge légalement autorisée.
Par ailleurs, les permis de conduire de dizaines de conducteurs dans différents quartiers de la ville ont été retirés et leurs voitures ont été déposées à la fourrière municipale, en attendant le dépôt du dossier devant le procureur de la République compétent.
Ces mesures s'inscrivent dans le cadre d'une nouvelle campagne menée par les autorités sécuritaires de Tanger pour lutter contre le phénomène des transports secrets et doubles, qui s'est accru en fréquence avec le début de l'été.
La campagne a vu une réponse aux plaintes des professionnels du transport, y compris les petits et grands opérateurs de taxi, qui ont exprimé leur plainte face au chaos provoqué par ce phénomène.
Les services de sécurité de la ville de Tanger ont également commencé, il y a quelques jours, à resserrer l'étau sur les véhicules de transports secrets et les voitures particulières dont les propriétaires pratiquent ce type de transport.
Cette campagne a été mise en œuvre sur la base d'une décision globale émise par le gouverneur de la région de Tanger, qui a donné son feu vert au renforcement des mesures visant à lutter contre ce phénomène.
Des équipes de sécurité de plusieurs quartiers ont participé à la campagne, notamment Bir Shifa, Sidi Idriss, Al-Awama, Beni Makada, Mesnana, Al-Rahra et Tanger Al-Balia. Ces efforts visent à lutter contre le phénomène des transports clandestins et à garantir le respect des droits de l'homme. lois liées aux transports.
La décision publiée précise que toute voiture destinée au double transport qui ne respecte pas les itinéraires spécifiés ou qui est surprise en train de récupérer des clients dans des lieux non autorisés ou en train de pratiquer un transport secret sera saisie.
Ces voitures seront mises en fourrière municipale pendant deux mois, et en cas de retour dans un délai d'un an, la voiture sera mise en fourrière pendant six mois.
Cette décision intervient après qu'un certain nombre de conducteurs de transports publics ont été impliqués dans de graves accidents à Tanger et dans sa banlieue, notamment dans les zones qui souffrent de problèmes de transports publics.
Les données révèlent qu'entre quatre et six voitures particulières et véhicules à double moteur sont saisis quotidiennement dans la ville de Tanger grâce aux interventions des services de sécurité.
Selon la loi marocaine, le transport secret est autorisé dans les zones rurales selon les contrôles légaux, mais est criminalisé dans les zones urbaines. Le chapitre 24 du Code de la route prévoit des peines pouvant aller jusqu'à une amende comprise entre 200 et 10 000 dirhams et un emprisonnement de six jours à six mois, ou l'une de ces deux peines.
Au niveau national, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a mis en garde contre de lourdes sanctions les entreprises qui fournissent des services de courtage en transport via des applications intelligentes sans licence.
Le ministre a souligné que les autorités de sécurité compétentes prennent les mesures nécessaires pour faire face aux actes qui menacent la sécurité des personnes et exposent leurs biens à un danger, et pour déférer les contrevenants aux autorités judiciaires compétentes pour qu'elles prennent les sanctions nécessaires.
Ces efforts visent à réguler le secteur des transports, à assurer la sécurité des citoyens de la ville de Tanger et à améliorer la qualité des services de transport fournis.